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N° 216 du Canard Enchaîné – 18 Août 1920

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79,00 

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L’école des nouveaux riches – Introduction à la vie de château.

Château, carpes, invités encombrants et airs de cor de chasse : en août 1920, La Fouchardière dresse dans Le Canard enchaîné un portrait féroce des « nouveaux riches » qui s’achètent une demeure pour singer l’aristocratie disparue. Derrière l’humour, une critique mordante des illusions sociales de l’après-guerre et de la bourgeoisie triomphante.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Dans son article du 18 août 1920, Georges de La Fouchardière se livre à une véritable leçon de « savoir-vivre » satirique intitulée Introduction à la vie de château. Parodiant les manuels de bonnes manières, il imagine le guide pratique destiné aux enrichis de la Grande Guerre qui, à défaut de titres, s’achètent un château pour mimer l’aristocratie en ruine. Ce texte s’inscrit dans un contexte où, à la sortie du conflit, une nouvelle bourgeoisie industrielle et commerçante affiche sans complexe ses fortunes, contrastant avec la misère ouvrière et paysanne.

Le procédé est simple : décrire sur un ton sérieux les étapes nécessaires pour « réussir » sa nouvelle vie de châtelain. L’achat du château n’est pas affaire de goût mais de mode : mieux vaut une bâtisse Renaissance qu’un vieux donjon féodal, sauf à passer pour un original. L’extérieur doit être flanqué de terrains secs où l’on aménage un « tennis » ou un « golf », autant de signes extérieurs de distinction qui trahissent, en réalité, un vide culturel et une totale absence de tradition.

À l’intérieur, il ne faut pas oublier le cor de chasse – même si l’on ne sait pas s’en servir – et, bien sûr, un piano. Mais l’essentiel n’est pas l’ameublement, c’est le recrutement des invités. Là, La Fouchardière excelle dans l’ironie. Il détaille les catégories à éviter : l’invité qui connaît l’agriculture, parce qu’il ne cesse de parler de luzerne ou de moutons ; celui qui connaît les champignons, qui ramène des espèces immangeables ; ou encore celui qui s’y entend en chevaux et part seul en forêt à six heures du matin, obligeant l’hôte à courir après sa monture. Sans oublier l’invité noctambule, en pyjama, qui erre dans les couloirs à la recherche d’un livre ou d’un remède…

Cette galerie grotesque culmine dans l’évocation des personnages obligatoires de la demeure convenable : un évêque, un général et, pour meubler les longues soirées, les œuvres pieuses de René Bazin, écrivain catholique conservateur alors en vogue. Le « mode d’emploi » du château devient ainsi une satire sociale redoutable : il ridiculise l’ostentation de cette bourgeoisie montante, qui singe les aristocrates déchus sans en posséder ni les codes réels, ni l’aisance véritable.

En 1920, cette charge résonnait fortement : le pays sortait d’une guerre où les anciens nobles avaient souvent perdu leurs héritages, tandis que de nouveaux « parvenus » se hissaient dans la hiérarchie sociale grâce aux marchés de guerre et à la spéculation. La Fouchardière, fidèle à son style, en fait un miroir déformant mais révélateur : derrière le comique, la critique politique et sociale est implacable.