N° 2287 du Canard Enchaîné – 19 Août 1964
N° 2287 du Canard Enchaîné – 19 Août 1964
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Nous ne sommes pas encore sortis du nombril ! de R. Tréno – C’est un véritable festival d’autofélicitations où l’on célèbre le culte de la personnalité à son paroxysme ! Dans ce ballet d’égos, mardi prochain, le 25 août, le général de Gaulle s’apprête à glorifier… le général de Gaulle lui-même ! Il semble que cette fois, il n’y aura plus de détours ni de faux-semblants. On peut s’attendre à un discours direct et sans ambages de la part de celui qui ne reculait devant rien pour mettre en avant ses propres mérites. Le tableau est saisissant : de Gaulle rendra hommage à de Gaulle pour son courageux combat qui, il y a vingt ans, le propulsa au pouvoir. Si le de Gaulle de 1944 libéra Paris des Allemands, c’est grâce à sa propre gloire et à sa légende qu’il parvint à conquérir l’Élysée en 1958, mettant ainsi fin à l’ère de M. Coty. Et voilà que dans une mise en scène digne d’un conte de fées, de Gaulle 44 se tiendra la main de de Gaulle 64 pour descendre les Champs-Élysées comme il y a deux décennies, avant de remonter la même avenue, cette fois avec de Gaulle 64 tenant la main de de Gaulle 44. Un spectacle à couper le souffle qui se répétera encore et encore, jusqu’à la prochaine apothéose dans quatre ans, où de Gaulle 68 louera les vertus de de Gaulle 58 devant la statue érigée entre-temps à la gloire de de Gaulle 40. Une mise en scène grandiose, mais ô combien narcissique, qui révèle les travers du culte de la personnalité dans certains pays.
Notre ami César, par R. Tréno – Hommage à César, dessinateur au Canard, suite à sa disparition brutale.
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