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N° 231 du Canard Enchaîné – 1 Décembre 1920

N° 231 du Canard Enchaîné – 1 Décembre 1920

79,00 

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Et avec ça, Madame ?

Quand l’Académie couronne la vertu… au parfum de la Samaritaine

Dans son billet du 1er décembre 1920, La Fouchardière raille Poincaré, les Cognacq et les solennelles distributions académiques, où la vertu ressemble plus à une affaire de commerce qu’à un idéal républicain.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

À la une du Canard enchaîné du 1er décembre 1920, La Fouchardière décoche une flèche bien acérée contre une institution qu’il juge anachronique et complaisante : l’Académie française et sa cérémonie annuelle de remise des prix.

Le texte s’ouvre sur une attaque directe contre Raymond Poincaré, ancien président de la République, accusé de distribuer ses discours comme des pots de pommade. Selon le satiriste, ses paroles sont interchangeables, aussi grasses et onctueuses que la cold-cream ou la vaseline qu’il applique avec “une langue persuasive et diligente”. En clair, Poincaré n’est plus qu’un récitant mécanique, qui flatte selon l’auditoire et adapte son baume oratoire aux circonstances.

Au centre de cette critique se trouvent M. et Mme Cognacq, propriétaires de la Samaritaine. Figures de la philanthropie bourgeoise, ils sont décorés par l’Académie et célébrés par Poincaré comme parangons de vertu. La Fouchardière ironise : qu’y a-t-il de vertueux dans des immeubles de rapport modernes, ou dans la générosité de riches commerçants qui savent surtout investir leur fortune ? À travers ce couple de grands distributeurs, c’est toute la confusion entre charité et respectabilité bourgeoise qui est dénoncée.

Le Canard rappelle que ces prix ne récompensent pas tant la vertu morale que l’ordre social établi. Les grands donateurs reçoivent des médailles, les familles nombreuses ou méritantes sont érigées en exemples… mais jamais il n’est question de transformer les conditions de vie des ouvriers ou d’attaquer les injustices structurelles. La vertu, en somme, se distribue comme une médaille ou un bon de caisse : elle conforte l’ordre social plutôt qu’elle ne le bouleverse.

En cette fin de 1920, la France vit pourtant une période d’intenses tensions sociales : chômage, inflation, agitation syndicale. Dans ce contexte, la solennité de l’Académie apparaît comme une diversion, un spectacle destiné à rassurer les élites et à célébrer des “héros de vertu” parfaitement conformes aux valeurs bourgeoises. La Fouchardière en fait une farce, où les grands patrons deviennent des saints laïques et où Poincaré, figure compassée de la République, n’est plus qu’un colporteur de compliments gras.

Cet article illustre parfaitement le rôle du Canard enchaîné : dynamiter les faux-semblants de la vie officielle, pointer l’hypocrisie des institutions, et rappeler que derrière les médailles et les discours, la vertu véritable reste à inventer.