N° 2419 du Canard Enchaîné – 1 Mars 1967
N° 2419 du Canard Enchaîné – 1 Mars 1967
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De Gaulle déplace son allocution… pour ne pas trop tricher
Une entorse à la démocratie… presque polie
Le général voulait parler aux Français pile entre la fin de la campagne et le début du vote. Malin. Mais les cris d’orfraie ont fusé : à trop vouloir coincer l’opposition, l’Élysée frôlait la rupture de stock en scrupules républicains. Résultat : allocution déplacée au 4 mars, pile le jour de l’ouverture des bureaux de vote. Jean-Paul Grousset retrace cette manœuvre corrigée sans se priver d’en souligner l’hypocrisie : le chef de l’État promet qu’il ne s’adresse « nullement à l’opposition »… juste aux électeurs hésitants.
Et s’il faut recommencer le soir du second tour, il le refera, promet le général. Avec, en prime, des postes de télé et de radio directement dans les bureaux de vote. Vive la neutralité ! L’Élysée fait mine d’écouter, mais garde la télécommande.
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