N° 2469 du Canard Enchaîné – 14 Février 1968
N° 2469 du Canard Enchaîné – 14 Février 1968
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Charonnards !
Quand les flics cognent, la presse s’indigne (parfois)
Dans cette charge à la fois ironique et indignée, Jérôme Gauthier remonte la Seine jusqu’au carrefour de l’Odéon, théâtre d’une scène de violence policière bien réelle, survenue quelques jours auparavant. Des policiers frappant à coups de matraque un manifestant tombé au sol, des journalistes rudoyés, des témoignages accablants publiés dans Le Monde… La scène rappelle fâcheusement les pages sombres de la répression de Charonne. Mais cette fois, l’émotion reste contenue. Pourquoi tant d’indulgence ? Gauthier dénonce un climat où l’institution policière se protège, tandis que l’État ferme les yeux : « Il est des coups de matraque qui tombent dans un silence plus retentissant que les bombes ». Au passage, l’auteur évoque des cas édifiants : Jacques Fesch guillotiné pour un braquage, pendant qu’un commissaire cogneur s’en sort avec six mois de sursis. Et de conclure, cinglant : « Je demande la réhabilitation posthume du cordonnier Liabeuf. »
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