N° 2495 bis du Canard Enchaîné – 22 Août 1968

Un des rares numéros spéciaux du Canard, au lendemain de l’invasion des chars du pacte de Varsovie, à Prague et dans les grandes villes de Tchécoslovaquie.

La liberté ? A Prague ou à la Trinité ! le droit du plus fort à disposer des peuples, par R. Tréno –

La botte des Tsars, par Morvan Lebesque – Il dénonce l’intervention de l’URSS en Tchécoslovaquie comme une forme de colonisation, soulignant l’ironie d’un État se présentant comme socialiste tout en agissant de manière impérialiste. L’auteur exprime sa déception envers l’URSS, qui avait suscité tant d’espoirs chez les progressistes mais avait fini par adopter un comportement bourgeois et totalitaire. ML critique également les communistes occidentaux pour leur complicité passive, soulignant leur réaction timide face à l’invasion de la Tchécoslovaquie. Il met en garde contre la perte d’honneur du monde, qui semble accepter la loi du plus fort sans broncher, et exprime sa tristesse pour le peuple tchèque qui subit une nouvelle oppression. Il évoque la réaction du parti gaulliste français, qui utilise la situation en Tchécoslovaquie pour renforcer sa propre position politique. ML souligne également les similitudes entre la révolte tchèque et les idéaux de liberté et de socialisme portés par les mouvements de Mai 68 en France. Enfin, il exprime sa nostalgie pour la démocratie et la liberté perdues en Tchécoslovaquie, évoquant des scènes de vie quotidienne et de solidarité entre les citoyens tchèques. Il appelle à la résistance et à la solidarité internationale face à l’oppression, concluant par un appel à l’unité de la jeunesse face à l’adversité.