N° 2502 du Canard Enchaîné – 9 Octobre 1968
N° 2502 du Canard Enchaîné – 9 Octobre 1968
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À Mexico, le sport court plus vite que la vérité
Morvan Lebesque démonte la grande « escroquerie olympique »
Tandis que les projecteurs s’apprêtent à s’allumer sur les Jeux de Mexico, les balles sifflent encore sur les étudiants mexicains. Pour Lebesque, cette juxtaposition n’a rien d’un accident : elle est le symptôme d’un système mondialisé où l’Internationale étudiante est traquée comme autrefois l’Internationale ouvrière, et où les « athlètes en parade » masquent les génocides en cours. « Assez d’actes, des mots ! », lance-t-il à la tribune du Canard, dénonçant une paix olympique qui n’est que mise en scène, pendant que « la boîte soviétique écrase la Tchécoslovaquie » et que « les bombes tombent sur les pavillons du Tiers-Monde ».
Le sport comme « opium », le stade comme écran de fumée, et les médailles comme consolations pour les pauvres et les Noirs. Féroce, lyrique, l’article refuse de se résigner : « Faisons d’abord un monde vivable, et ensuite, nous irons jouer. »
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