N° 2535 du Canard Enchaîné – 28 Mai 1969
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Encore les barbouzes !
Pompidou, qui jurait qu’il supprimerait toute police parallèle, est bien mal servi par ses fréquentations. Son chef de protection rapprochée, Comiti, n’est autre que l’ex-garde du corps de de Gaulle et l’homme fort du Service d’Action Civique, vivier à barbouzes gaullistes. Pendant ce temps, Jacques Foccart, officiellement hors du gouvernement, continue d’occuper bureaux et réseaux, réprimandant même des ambassadeurs africains coupables d’avoir salué le président par intérim Poher. Ses anciens lieutenants, comme Maurichot-Beaupré, se recasent discrètement, ici à l’ambassade de Côte-d’Ivoire, là dans divers ministères. Un ministère fantôme ? Plutôt un État dans l’État, toléré par le Premier ministre et échappant au contrôle du chef de l’État. Et pendant que Poher patiente, Félix Houphouët-Boigny, président ivoirien, digère mal le départ de de Gaulle et de ses fidèles. Résultat : il reprend la coûteuse « aide au Biafra »… sur le budget de son pays, persuadé que Paris le remboursera. Du côté d’Abidjan, on appelle ça naïveté. À Paris, on appelle ça… continuité.
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