N° 2548 du Canard Enchaîné – 27 Août 1969
N° 2548 du Canard Enchaîné – 27 Août 1969
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Foccart, les colonies, et la machine à guillotiner
Un Empire sans Parlement
Le feuilleton Foccart se poursuit en été 69, et Le Canard s’attaque cette fois à son rôle de « proconsul » africain. Derrière le titre « Secrétaire général aux affaires africaines et malgaches », Jacques Foccart organise en coulisse la continuité d’un ordre colonial déguisé. C’est « l’Afrique des affreux » : chefs d’État amis de la France, mais soigneusement choisis, soutenus et parfois imposés par la République française — via Matignon, mais sans contrôle parlementaire.
La charge est sévère : le Canard dénonce une politique menée « dans le dos du Parlement », un pouvoir sans contre-pouvoir, dont Foccart serait le maître d’œuvre. Les allusions sanglantes — guillotine comprise — pointent l’ombre d’un néocolonialisme brutal et cynique.
Dans ce système, les missions d’assistance technique côtoient les opérations de soutien militaire, les conseils politiques s’accompagnent d’arrangements budgétaires… Le tout au nom d’une « communauté » franco-africaine taillée sur mesure. Et toujours, derrière, une même signature : Foccart.
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