Monsieur Chalandon sur le banc des accusés… et des automobilistes

Quand le ministre de l’Équipement voit ses autoroutes passer par la case justice

Le 1er décembre prochain, Le Canard est convoqué devant un juge d’instruction pour « diffamation publique » à l’encontre d’Albin Chalandon, ministre de l’Équipement et du Logement. Motif ? Avoir pointé du doigt son rôle dans un montage qui mêle secteur privé, argent public et bétonnage à grande vitesse.

Les articles incriminés — parus les 23 avril, 21 mai et 4 juin — accusaient le ministre d’avoir favorisé des entreprises amies dans la construction d’autoroutes, le tout financé par les contribuables… et les péages des automobilistes. Chalandon plaide la bonne foi, arguant de difficultés financières et de la nécessité de faire appel au privé.

R. Tréno démonte, documents à l’appui, un projet où concessions autoroutières, profits bancaires et intérêts immobiliers se croisent à merveille. Et de rappeler qu’en pleine cure d’austérité imposée aux Français, l’Équipement ne lésinait pas sur les cadeaux aux sociétés privilégiées.

Conclusion du Canard : au nom des contribuables et des automobilistes plumés, « Monsieur Chalandon, remboursez ! ».