N° 2571 du Canard Enchaîné – 4 Février 1970
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Pauvre Foccart, on est désolé !
par André Ribaud
Pauvre Foccart… vraiment ?
Dans ce billet au vitriol, André Ribaud revient sur la déconvenue judiciaire de Jacques Foccart, tout-puissant secrétaire général aux Affaires africaines et malgaches de l’Élysée. Celui qui, il y a peu, faisait trembler ministres et hauts fonctionnaires réclamait au Canard 12 millions d’anciens francs pour atteinte à son honneur privé. Raté : le tribunal a jugé l’affaire irrecevable et l’a condamné aux dépens.
Le journal décortique avec gourmandise cette tentative de faire reconnaître un statut hybride, où la “personne publique” et la “personne privée” se confondraient opportunément selon l’intérêt du moment. Les avocats du Canard ont, eux, démontré que les activités commerciales de Foccart, mêlées à ses fonctions officielles, rendaient la frontière bien floue.
De retour d’Afrique, après l’échec de ses ambitions biafraises, Foccart inaugure ses nouveaux bureaux à l’Élysée. Le Canard, dans un geste “vraiment de bon cœur”, lui promet un cadeau pratique : une commode, puisqu’il affirme n’en avoir jamais eu. Ironie incluse, évidemment.
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