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N° 2777 du Canard Enchaîné – 16 Janvier 1974

N° 2777 du Canard Enchaîné – 16 Janvier 1974

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Bruxelles : Pour le bœuf, Chirac … s’est fait envoyer paître

La République des plombiers : Des micros chez Mitterrand – Un nouveau dossier Aranda: comment Chalandon ministre arrangeait les affaires de Chalandon promoteur, par Hervé Terrace –  C’est la contestation-service. Hélas ! Messmer, c’est pas fini ! Bourguiba va-t-il désormais gouverner à deux ? Mariage Tunisie-Libye : Bourguiba n’a pas l’air à la noce – Engazez-vous, rengazez-vous – Cinéma: l’Horloger de Saint Paul.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Comment Chalandon ministre arrangeait les affaires de Chalandon promoteur

Commentaire – Le double jeu d’un ministre

L’édition du Canard enchaîné du 16 janvier 1974 ouvre une nouvelle salve dans ce que le journal appelle le « dossier Aranda », du nom du journaliste Gabriel Aranda, qui a mis en lumière les pratiques douteuses de Joseph Fontanet, ministre de l’Éducation nationale, et de son entourage. Cette fois-ci, c’est au tour d’Albin Chalandon, alors ministre de l’Équipement, d’être épinglé. Le titre est sans ambiguïté : « Comment Chalandon ministre arrangeait les affaires de Chalandon promoteur ».

Hervé Terrace déroule avec précision un système de connivence où le ministre, censé incarner l’autorité de l’État, n’hésite pas à user de son influence pour favoriser ses propres affaires immobilières. On y voit Chalandon, à travers dérogations, coups de fil ou pressions administratives, faciliter la tâche de ses associés ou protéger ses propres investissements. Les anecdotes, extraites de dossiers et de courriers officiels, composent un tableau édifiant d’une République où les conflits d’intérêts semblent institutionnalisés.

La plume de Terrace est d’autant plus redoutable qu’elle ne se contente pas de dénoncer. Elle expose la mécanique : l’art de la dérogation en matière d’urbanisme, l’intervention discrète mais efficace auprès de services administratifs supposés indépendants, la manière d’« arrondir » les règlements au profit d’opérations privées. Chaque pièce présentée — notes, extraits, témoignages — montre combien le ministre se tenait « des deux côtés du guichet », à la fois représentant de l’État régulateur et acteur d’un marché immobilier qu’il pouvait orienter à sa guise.

Le ton, lui, reste fidèle à l’esprit du Canard. Derrière l’accumulation de faits, on retrouve l’ironie qui souligne l’hypocrisie du pouvoir. Chalandon est présenté comme un magicien de foire, capable de sortir d’un chapeau des dérogations tombées du ciel, tout en clamant qu’« il n’y a rien dans les mains, tout est dans les poches ». Le dessin qui accompagne l’article renforce cette image d’un ministre prestidigitateur, jonglant avec les casquettes de décideur public et de promoteur privé.

Ce papier s’inscrit dans un moment particulier : les années 1970, marquées par une série de scandales politico-financiers, de la gestion trouble des grandes opérations immobilières aux arrangements opaques entre ministres et promoteurs. À la veille de la présidentielle de 1974, ces révélations nourrissent la défiance croissante envers une classe politique accusée de collusion avec les milieux d’affaires.

En exposant les pratiques de Chalandon, le Canard ne se contente pas d’une charge satirique : il documente, preuves à l’appui, un système où l’intérêt général se trouve trop souvent relégué derrière les intérêts particuliers. L’affaire Chalandon illustre parfaitement cette confusion des genres, que le journal s’emploie à mettre au jour depuis sa création. Ici, la satire rejoint le journalisme d’investigation, donnant au lecteur non seulement matière à sourire jaune, mais aussi à s’indigner devant la banalisation du mélange des genres au sommet de l’État.