N° 2796 du Canard Enchaîné – 29 Mai 1974
N° 2796 du Canard Enchaîné – 29 Mai 1974
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Giscard-Chirac : d’un château l’autre… Bonjour, les traîtres !
Quand la République vire au théâtre de boulevard
Mai 1974 : Valéry Giscard d’Estaing s’installe à l’Élysée et promet le changement… dans le protocole, au moins ! Fini la queue de pie, place au complet veston et aux gestes calculés pour les caméras. Mais derrière la modernité affichée, André Ribaud pointe le vrai spectacle : les coups bas de la Ve République. Jacques Chirac, propulsé Premier ministre, devient l’incarnation même de la trahison récompensée. Entre jeux de châteaux, manoirs ravalés aux frais de l’État et intrigues de cour, la politique ressemble à un feuilleton à rebondissements, où la morale civique se perd dans le faste et les manigances.
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Giscard-Chirac: D'un château l'autre... Bonjour, les traîtres ! par André Ribaud
Le changement est là, avec Giscard, c'est une révolution protocolaire. "Substituer le complet veston à la queue de pie, c'était bien, mais se balader carrément à poil jusqu'à l'Arc de Triomphe pour entonner la Marseillaise, là, ça aurait été du grand spectacle !" Giscard, fin stratège de la com' politique, "serre la cuillère des représentants des corps constitués avec une négligence calculée, mais s'attarde bien volontiers avec les enfants, sous l'œil complice des caméras." Et que dire de Château-Chirac nommé Premier ministre ? "Une vraie leçon de morale civique pour nos chers enfants des écoles, un exemple de trahison récompensée et de vice honoré." Dans cette Ve République, les coups bas sont monnaie courante. "Trahisons, complots, retournements de veste, c'est un véritable feuilleton à rebondissements." Maintenant, tout se joue de château en château, "un véritable jeu de princes où l’État devient le maître d'œuvre des réparations des manoirs." La République s'annonce belle sous Giscard, "avec ses intrigues et ses jeux de pouvoir." Ah, la politique, quel théâtre !
La fin tragique du Cardinal Danielou - Epectase
La fin tragique du cardinal Daniélou nous est rapportée dans un récit où les versions divergent comme autant d'échos d'une réalité complexe. Si certains voient la main de Dieu frapper le saint homme en pleine rue, d'autres évoquent un cœur qui flanche alors qu'il gravit un escalier. Mais la vérité historique exige rigueur et précision. Le Canard dépêche donc un enquêteur sur les lieux, au 56 de la rue Dulong, où les faits sont recueillis avec méticulosité. La concierge, d'abord interrogée, prétend ignorer tout du cardinal Daniélou. Mais la police, mieux informée, se dirige vers un appartement sous-loué par une certaine dame Santoni, travaillant dans un cabaret. C'est là qu'ils découvrent le corps du prélat. Selon la version de madame Santoni, le cardinal se serait effondré peu après être entré. Une image surprenante émerge alors, celle d'un homme d'église reçu en peignoir de bain, suggérant une confession domiciliaire.Au-delà des circonstances de sa mort, des voix évoquent le mystère de sa vie. Ses dernières paroles résonnent avec une profondeur saisissante : "Quelqu'un qui prend Dieu au sérieux devient un homme perdu." Une vie consumée par un fervent apostolat, un dévouement infatigable à la rencontre du Divin. Et dans ce tableau, la pieuse Maryse Choisy offre une pensée insolite, rappelant l'égalité entre les sexes. Ainsi, dans la tragédie de sa mort, le cardinal Daniélou laisse une énigme à méditer, une réflexion sur la relation entre l'homme et le divin, entre la vie terrestre et l'éternité. Que son âme repose en paix.





