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N° 2813 du Canard Enchaîné – 25 Septembre 1974

N° 2813 du Canard Enchaîné – 25 Septembre 1974

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Chirac mobilise : la ration est en danger

Fourcade menace de démissionner – Hachette : rien ne va plus – causez causez ô président… Après le changement, le changement de disque – le régime du farfelu –  la vedette de la semaine : au Fourcade et au moulin – la valse des prix – comptes à pigeons vol – les bouches -trous du palais-gruyère – Les trouillards à la barre – Hachette : la pieuvre verte se fait un sang d’encre – Suez s’amusait à perdre son fric – pour un siège de député en Loire-Atlantique  : le baron Guichard barbote dans les marais de La Baule – armée : des soviets giscardiens – Franco au poteau frontière – les grands monopoles : le monopole du cœur – cinéma : l’exorciste (pas avec le dos du crucifix) – vive la France (cocoricon) – Fini de gaspillage, place à la gabegie – …

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

"Causez, causez, ô président…" Après le "changement", le changement de disque - par André Ribaud

 Après la mort, pendant son mandat, de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing est élu président de la République, le 19 mai 1974, avec 50,81% des suffrages exprimés - le score le plus étriqué de la Vème République - face à François Mitterrand.  Dans ce numéro 2813 du Canard enchaîné du 25 septembre 1974, André Ribaud (alias Roger Fressoz, le directeur de l'hebdomadaire satirique) écrit un article particulièrement sagace et prémonitoire sur ce que sera ce septennat : "Fin du bel été. Voici le sinistre automne. Hier encore, on chantait le "changement"."

Aujourd'hui, on somme ou on supplie Giscard de changer de "changement". Hier les fifres et les hautbois de la majorité nouvelle célébraient à l'envi le charme disert du giscardisme, son réformisme espiègle, captieux, futé, son modernisme allègre, relax, ses senteurs de jacinthe, d'anémone ou d'eau-de-rose, son style gosse-de-riche-mais-soucieux-du-sort-des-pauvres, son allure enfant-gâté mais-conscient-des-devoirs-que-la-chance-lui-impose [...]

Dans la France oasis de paix, de calme, de prospérité, chaque français était invité à s'écrier comme dans Corneille: "cet heureux changement rend mon bonheur parfait". Mais déjà les bourrasques de l'inflation balaient les douces brises du giscardisme, les tempêtes de sable pétrolier défrise les beaux palmiers de l'oasis, Giscard était marchand de poudre aux yeux. Les coups de vent vont le ruiner".

Effectivement, ce septennat coïncide avec la fin des 30 glorieuses (5,4% de croissance moyenne du PIB entre 1950 et 1973) et sera marqué par des politiques économiques d'austérité, menées par le "meilleur économiste de France" proclamé, Raymond Barre (successeur de Jacques Chirac fin août 1976 à Matignon), dans un contexte macroéconomique dégradé, notamment par le 1er choc pétrolier et la fin du système monétaire de Bretton Woods. La France entre en récession (- 1% de PIB en 1975) et l'inflation explose (13,7% en 1974). Surtout, la France quitte le plein-emploi et voit le chômage augmenter sans cesse, avec la barre du million de chômeurs franchie pour la 1ère fois en 1977. Malgré le développement de grands projets industriels (centrales nucléaires, TGV...), le processus de désindustrialisation est enclenché : des pans entiers du textile, de la métallurgie / sidérurgie tombent et les plus de 55 ans sont expédiés en préretraite.

La dépénalisation de l'IVG, la majorité à 18 ans ou la création du Système Monétaire Européen ne suffiront pas à sauver le bilan de ce septennat, marqué par les frasques présidentielles (chasses, châteaux...), les afféteries diverses (prétention aristocratique, style hautain, dédaigneux, méprisant, fausse proximité avec les Français sur fond d'accordéon), trop de cadavres (Louis de Broglie et Robert Boulin notamment) et trop d'affaires, l'ultime étant celle des diamants de Bokassa.

Le septennat s'achève par la revanche de Mitterrand le 10 mai 1981 et un grandiloquent "au revoir", heureusement définitif, véritable chant du départ...

SP