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N° 2836 du Canard Enchaîné – 5 Mars 1975

N° 2836 du Canard Enchaîné – 5 Mars 1975

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Clément Marot : aucun ministre abattu

Une catastrophe aérienne sans responsables

Le 5 mars 1975, Patrice Vautier revient dans Le Canard enchaîné sur le rapport officiel consacré à la catastrophe aérienne de Nantes (mars 1973). Le texte, censé établir les responsabilités, se révèle surtout un exercice de style pour blanchir l’armée et l’administration. Les erreurs grossières du pilote espagnol sont soulignées, mais les passages mettant en cause le contrôle militaire ont opportunément disparu entre les différentes versions. Vautier pointe un processus de réécriture qui, sous couvert d’« objectivité », gomme les zones d’ombre et absout les autorités. Deux ans après, aucune tête ne tombe : ni Galley ni Grigaut ne seront inquiétés.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

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Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

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Clément Marot : aucun ministre abattu

Le brouillard administratif au service du pouvoir

L’article de Patrice Vautier illustre à merveille la manière dont Le Canard enchaîné s’empare des rapports officiels pour en dévoiler les contradictions. Le sujet en apparence technique – une catastrophe aérienne qui fit 61 morts à Nantes en mars 1973 – devient ici un cas d’école de l’irresponsabilité organisée.

Le « Plan Clément Marot », nom de code militaire de la couverture radar ce jour-là, sert de fil rouge à Vautier. Le rapport officiel publié en mars 1975 partage certes la responsabilité entre le pilote espagnol et les contrôleurs militaires, mais il opère surtout une habile réécriture. Des passages qui incriminaient le contrôle militaire disparaissent dans la version définitive. Là où il était question de « risque de collision », on lit désormais « potentiel de conflit » ; les doutes sur la traçabilité radar se transforment en formulations édulcorées. L’objectivité invoquée masque en réalité une volonté d’exonérer l’armée.

Cette manipulation n’échappe pas au Canard. Vautier rappelle qu’au lendemain du drame, le gouvernement avait déjà exclu toute responsabilité militaire, preuve que la conclusion était écrite d’avance. La publication du rapport, deux ans plus tard, ne fait que confirmer cette logique : pas question de compromettre un ministre de l’Équipement (Galley), ni un général (Grigaut), encore en place.

L’article dénonce également l’opacité de la procédure : les documents essentiels n’ont pas été remis aux experts civils, les enregistrements manquent, et les survivants sont félicités comme si la maladresse du commandant de bord suffisait à expliquer l’accident. Ce brouillard administratif devient une arme politique : il protège l’institution militaire et évite toute mise en cause ministérielle.

Vautier conclut en ironisant : « aucun ministre abattu ». Derrière le jeu de mots, une critique sévère d’un État qui transforme chaque enquête en opération de communication. Le Canard, en exposant ces manipulations, rappelle qu’en France la vérité sur les catastrophes aériennes n’est jamais seulement technique : elle est d’abord politique.