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N° 2837 du Canard Enchaîné – 12 Mars 1975

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Jarrot : de l’herbe ou du foin ?

Les espaces verts, une illusion parisienne

Le 12 mars 1975, Claude-Marie Vadrot se penche dans Le Canard enchaîné sur les ridicules statistiques officielles vantant les espaces verts à Paris. Derrière les annonces du ministre André Jarrot, chargé de la Qualité de la vie, se cache une réalité désolante : 1,4 m² de verdure par habitant, en comptant cimetières et terrains vagues. Les chiffres sont si gonflés qu’ils frisent la supercherie. Bois de Vincennes et de Boulogne mis à part, les Parisiens vivent dans une ville minérale, où l’herbe promise se résume à quelques mètres carrés par arrondissement. Un foin statistique plus qu’une politique écologique.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
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Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

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Jarrot : de l’herbe ou du foin ?

Le vert administratif contre la grisaille parisienne

Dans son article du 12 mars 1975, Claude-Marie Vadrot démontre à quel point la politique des espaces verts relève, sous la plume de l’administration, de la manipulation statistique plutôt que de l’aménagement réel. Le ministre André Jarrot, alors en charge de la Qualité de la vie, se voit épinglé pour avoir validé des chiffres si absurdes qu’ils frisent la caricature.

Le constat de départ est accablant : selon les données officielles, chaque Parisien disposerait de 1,4 m² de verdure. Mais Vadrot prend soin de préciser que ce chiffre inclut… les cimetières. Ainsi, 96 hectares de nécropoles viennent artificiellement gonfler le total. Les familles peuvent certes envoyer les enfants jouer parmi les tombes, raille le Canard, mais cela ne transforme pas Paris en cité-jardin.

Le journaliste s’amuse aussi de la comptabilité miraculeuse des « espaces verts » : 250 hectares seraient disponibles, dit-on, mais une fois soustraites les zones inaccessibles, les Parisiens ne bénéficient en réalité que de 80 cm² de verdure chacun. Certaines disparités achèvent de ridiculiser l’ensemble : dans le 15e arrondissement, on descend à 1,7 m² par habitant, tandis que le 9e se contente de 14 cm². Comment poser un pied d’herbe sur une telle surface ?

Vadrot convoque également les promesses des plans d’urbanisme successifs, où la création de parcs est constamment reportée ou maquillée. L’objectif de 450 hectares d’espaces verts, affiché dès 1964, reste hors d’atteinte en 1975, malgré quelques aménagements de terrains vagues ou de friches militaires.

Ce qui transparaît derrière la satire, c’est l’absence d’une véritable volonté politique. Tandis que Londres ou New York se targuent d’offrir des dizaines de mètres carrés de verdure par habitant, Paris végète dans le bas du classement mondial. Les chiffres ministériels ne servent qu’à masquer cette carence et à donner l’illusion d’un progrès inexistant.

Vadrot, en titrant « de l’herbe ou du foin ? », résume bien le paradoxe : le gouvernement prétend offrir aux Parisiens une capitale verte, mais ne leur sert qu’un ballot de chiffres mal ficelés. L’article dénonce, avec l’ironie propre au Canard, une politique réduite à des bilans trompeurs plutôt qu’à des parcs accessibles.