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N° 2853 du Canard Enchaîné – 2 Juillet 1975

N° 2853 du Canard Enchaîné – 2 Juillet 1975

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La crise du Figaro : Sur un tapis Hersant …, par Antoine Gourbeyre

Quand le Figaro vacille sur son tapis rouge

En juillet 1975, Le Canard enchaîné revient sur la reprise du Figaro par Robert Hersant, patron de presse ambitieux au passé controversé. Entre grève des journalistes, pressions politiques et dettes colossales, l’affaire révèle les méthodes expéditives d’un homme décidé à s’imposer. Derrière le rachat d’un titre prestigieux se dessine une inquiétante concentration médiatique, où l’indépendance rédactionnelle pèse bien peu face aux ambitions financières et politiques du nouveau maître des lieux.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

La crise du Figaro : Sur un tapis Hersant ...

Quand Hersant transforme la presse en terrain de manœuvres

L’article d’Antoine Gourbeyre dans Le Canard enchaîné du 2 juillet 1975 illustre à merveille la manière dont Robert Hersant s’impose, au forceps, dans le paysage médiatique français. Avec la reprise du Figaro, ce n’est pas seulement un journal prestigieux qui change de mains, mais une partie de l’équilibre de la presse nationale qui vacille.

Le Canard insiste sur l’ambiance délétère de l’époque : les services d’archives de la Police judiciaire et de la Sûreté nationale croulent sous les demandes, Matignon et l’Élysée suivent l’affaire de près, et les rédactions sont en effervescence. Le Figaro, bastion conservateur de la presse française, devient le théâtre d’une grève historique de ses journalistes, inquiets de voir leur indépendance piétinée par un propriétaire plus soucieux de son influence politique que de la qualité rédactionnelle.

Le portrait d’Hersant, tel que le dresse Gourbeyre, est tranchant : un homme d’argent, un stratège qui distribue faveurs et prébendes à ses alliés, qui sait s’entourer des bonnes relations au sein du pouvoir, et qui avance toujours masqué derrière des dettes et des montages financiers hasardeux. Le Canard souligne notamment l’« oseille de Marcel », référence aux appuis financiers permettant de rendre possible une opération pourtant bancale.

Mais le plus inquiétant réside dans la vision d’ensemble : Hersant, déjà surnommé « papivore », ne cherche pas à faire vivre une presse indépendante. Il transforme les journaux en instruments d’influence, placés au cœur d’un réseau d’alliances politiques et économiques. Le cas du Figaro est ici paradigmatique : ce n’est plus un contre-pouvoir, mais une vitrine offerte à son nouveau propriétaire et à ses ambitions.

Avec son ironie mordante, Le Canard dénonce à la fois les compromissions politiques, l’opportunisme financier et la résignation d’une partie du milieu journalistique. Le rachat du Figaro par Hersant, loin d’être un simple épisode industriel, apparaît comme une étape décisive dans la concentration médiatique française. Une leçon d’histoire qui résonne encore aujourd’hui, à l’heure où la question de la pluralité de la presse reste brûlante.