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N° 2858 du Canard Enchaîné – 6 Août 1975

N° 2858 du Canard Enchaîné – 6 Août 1975

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Complot-veston chez Boussac

 Quand l’empire textile se déchire

Dans l’édition faussement datée du 7 août 1975, Le Canard plonge dans les coulisses du groupe Boussac, géant du textile français, en pleine tourmente. Derrière les façades élégantes de Dior et les promesses parfumées de prospérité, c’est un monde d’intrigues, de putsch manqués et de ministres qui tirent les ficelles. Jérôme Canard raconte, avec sa verve ironique, comment financiers, banquiers et hauts fonctionnaires transforment l’empire Boussac en champ de bataille feutré. On y parle d’ultimatums ministériels, de règlements de comptes discrets et de patrons qui tanguent, au gré des renflouements et des rumeurs de complots.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Complot-veston chez Boussac

Le théâtre feutré des affaires

L’article de Jérôme Canard sur l’« affaire Boussac » illustre à merveille la dramaturgie des grandes sagas industrielles françaises. Sous couvert d’un langage feutré et d’allusions vestimentaires, c’est en réalité une lutte de pouvoir acharnée qui se déroule entre le vieux « pape du coton », Marcel Boussac, et les forces politiques et financières qui convoitent ou redoutent son empire textile.

Le récit détaille les manœuvres autour de Claude-Alain Sarre, présenté tantôt comme l’homme providentiel, tantôt comme le fossoyeur pressenti du groupe. Chaque camp avance ses pièces : le patron historique, cramponné à ses symboles et à ses soutiens politiques ; les banquiers, lassés de boucher des trous sans fin ; les ministères, qui agitent l’épouvantail de la faillite pour imposer des solutions « autoritaires ».

L’ironie mordante du Canard transforme cette chronique financière en pièce de théâtre : « putsch raté », « ultimatum ministériel », « roi de Rome »… Les titres de sections sonnent comme autant d’actes d’une comédie dramatique où l’on croise des costumes trois-pièces, des parfums Dior et des arômes d’entourloupe. Derrière, c’est bien sûr l’argent public et l’avenir d’un pan entier de l’industrie française qui se jouent.

Ce qui frappe surtout, c’est la mise en lumière de la duplicité du système : on prétend sauver les ouvriers, mais les arbitrages se font en fonction des luttes d’influence et des équilibres politiques. Jérôme Canard souligne avec un humour acide cette hypocrisie, où les décisions ministérielles importent moins par leur efficacité que par leur capacité à calmer tel banquier, rassurer tel électorat ou sauver telle réputation.

En définitive, l’article rappelle que les grandes affaires industrielles françaises ne se règlent pas seulement dans les usines ou les conseils d’administration, mais dans les salons feutrés, entre poignées de main et coups bas. Boussac, plus qu’une affaire textile, devient ici un symbole : celui d’un capitalisme français dépendant autant des banquiers que des ministres, où les complots se trament en veston trois-pièces et où l’ironie du Canard sert de fil conducteur.