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N° 2870 du Canard Enchaîné – 29 Octobre 1975

N° 2870 du Canard Enchaîné – 29 Octobre 1975

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O, funérailles, ce Caudillo !  &  Dans la muerte jusqu’au cou…

Alors que le vieux Caudillo agonise, la presse française s’émerveille presque de son agonie, transformée en spectacle shakespearien. Mais derrière le pathos officiel, Le Canard débusque la valse des intrigues à Madrid : succession verrouillée, coups bas familiaux, ultra-franquistes aux aguets et Don Juan en embuscade. De Macé à Gourbeyre, deux plumes décrivent une Espagne suspendue entre le crépuscule d’un dictateur et la naissance d’une monarchie fragile. Franco, même à l’agonie, continue d’empoisonner la scène politique.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Espagne :

O, funérailles, ce Caudillo !

Gabriel Macé ouvre le bal avec une ironie mordante : Franco, maintenu en vie par des batteries de cardiologues, devient un “plus grand mourant que vivant”. Le dictateur qui a ordonné cinq exécutions peu avant son agonie est soudain auréolé par une presse complaisante qui en fait un héros shakespearien. Le contraste entre la brutalité du régime et la pompe des hommages souligne l’hypocrisie d’une Europe qui, au fond, se prépare déjà à composer avec son successeur. Les obsèques annoncées comme “nationales” par la presse française témoignent de cette étrange indulgence. Franco, jusque dans sa mort, parvient à agacer, à manipuler et à imposer sa présence symbolique.

Dans la muerte jusqu’au cou…

Antoine Gourbeyre déplace le regard vers l’arrière-scène madrilène, où s’agitent clans et héritiers. L’ambassadeur français Robert Gillet, prompt à diffuser de fausses nouvelles, ajoute au climat de confusion. Mais l’essentiel se joue autour du lit du Caudillo : le marquis de Villaverde, gendre et médecin, tente de verrouiller la transition, tandis que Juan Carlos, héritier désigné, affronte à la fois les ultras franquistes et l’ombre de son propre père, Don Juan, qui refuse de s’effacer. L’article met en lumière cette transition chaotique, où la monarchie se prépare à émerger sur un champ de ruines politiques et morales. Les débats sur une éventuelle amnistie et une autonomie accrue du Pays basque montrent déjà les fissures dans l’édifice franquiste.

Un double regard sur une fin d’époque

En croisant ces deux textes, on mesure l’efficacité du Canard : d’un côté, moquerie de la mythologie funèbre entourant Franco ; de l’autre, analyse serrée des manœuvres de succession. La juxtaposition des registres – satire et enquête politique – restitue le climat d’incertitude d’octobre 1975. Franco agonise, mais son ombre pèse encore, révélant combien la dictature espagnole, même vacillante, reste un nœud d’alliances, de compromissions et de mensonges. À travers ce double portrait, c’est moins la mort d’un homme que la difficile naissance d’un après-Franco qui se dessine, entre hypocrisie internationale et luttes intestines à Madrid.