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N° 2871 du Canard Enchaîné – 5 Novembre 1975

N° 2871 du Canard Enchaîné – 5 Novembre 1975

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Juâne Carlos

À la veille de la mort de Franco, Le Canard enchaîné du 5 novembre 1975 brosse le portrait féroce du successeur désigné : Juan Carlos, dit « le Bref » ou « le Triste ». Nicolas Brimo y raconte les faux pas, les maladresses et les doutes qui entourent cet héritier imposé par le Caudillo, incapable de convaincre ses proches comme ses compatriotes. Entre tir accidentel sur son frère et réputation d’inconsistance, tout semble annoncer une monarchie fragile et risible. L’histoire, pourtant, donnera à ce roi si décrié un rôle décisif dans la transition démocratique… avant de sombrer dans ses propres scandales.


Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Juâne Carlos

Juan Carlos, prince maladroit sous l’œil du Canard

Le 5 novembre 1975, Nicolas Brimo dresse dans Le Canard enchaîné un portrait acide du futur roi d’Espagne. Franco agonise, et déjà le trône se prépare à accueillir celui qu’on surnomme « Juan le Bref » ou « Juan le Triste ». Brimo s’attarde sur les errements d’un prince peu inspirant : élevé dans l’ombre du Caudillo, plus docile qu’ambitieux, Juan Carlos apparaît comme un héritier fabriqué de toutes pièces. L’article rappelle un épisode tragique : en 1956, alors qu’il fête ses 17 ans, il tue accidentellement son frère Alfonso en manipulant une arme. Un drame qui scelle son image d’homme malchanceux et peu fiable.

Une carrière militaire sans éclat

Le Canard souligne ensuite le vide qui entoure son parcours : études médiocres, service dans l’armée franquiste, absence de talent particulier. Ses rares exploits — une régate, quelques apparitions sportives — ne suffisent pas à masquer une incapacité chronique à s’imposer. Même sa famille doute : son père, Don Juan, héritier légitime, n’a jamais abdiqué ses droits, et les rumeurs d’un règne éphémère accompagnent déjà le jeune prince. Brimo, en multipliant les piques, suggère que Franco, en imposant Juan Carlos, a choisi moins un roi qu’une marionnette docile.

Un scepticisme prophétique

Le ton railleur du Canard reflète l’ambiance d’alors : beaucoup en Espagne redoutent qu’un tel roi ne soit qu’un prolongement du franquisme, sans autorité ni légitimité. Le surnom de « Bref » traduit cette conviction : son règne, croit-on, ne durera pas. Pourtant, l’histoire viendra contredire cette satire. En novembre 1975, Juan Carlos est proclamé roi. Contre toute attente, il joue un rôle majeur dans la transition démocratique : il soutient la légalisation des partis, nomme Adolfo Suárez, et en 1981, son refus du coup d’État du colonel Tejero l’impose comme le garant de la démocratie espagnole.

De l’espoir à la disgrâce

Mais le parallèle rétrospectif rattrape l’ironie du Canard. L’homme que Brimo décrivait comme inconsistant a certes incarné la démocratie naissante, mais il a fini par incarner aussi ses propres dérives. Exilé en 2020 après des révélations sur ses finances opaques, Juan Carlos a terni l’image qu’il avait su construire. On pourrait dire, avec un sourire amer, que Le Canard n’avait pas totalement tort : s’il ne fut pas « bref » en durée, il le fut peut-être en grandeur.