Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 2876 du Canard Enchaîné – 10 Décembre 1975

N° 2876 du Canard Enchaîné – 10 Décembre 1975

24,00 

En stock

Hélas ! hélas ! et SNIAS… par Pierre Detif

En décembre 1975, Le Canard enchaîné brocarde la nomination de Jacques Mitterrand – frère du futur président – à la tête de la SNIAS, le géant public de l’aéronautique. Après l’éviction d’un gestionnaire jugé compétent, l’État choisit un général en retraite, incarnation des travers bureaucratiques et militaires qui plombent l’industrie française. Derrière l’ironie, une critique sévère : comment espérer rivaliser avec Boeing quand la France transforme ses fleurons technologiques en sinécures pour notables, plus soucieux de galons que de commandes d’avions ?

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Hélas ! hélas ! et SNIAS…

Dans son édition du 10 décembre 1975, Le Canard enchaîné se déchaîne contre la nomination de Jacques Mitterrand, frère de François, à la tête de la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS). Avec un titre qui sonne comme un soupir fataliste, le journal raille un nouvel épisode de la gestion étatique à la française, où l’on préfère confier les commandes d’un géant industriel à un général en retraite plutôt qu’à un dirigeant issu du secteur.

Une entreprise malade

La SNIAS, issue de regroupements successifs dans l’aéronautique, traîne alors une réputation d’échec commercial : trop de programmes déficitaires, trop de prestige coûteux, du Concorde à l’Aloette. Quarante mille salariés, des ingénieurs brillants, mais une machine plombée par les déficits et par une tutelle étatique tatillonne. Pour Le Canard, l’image est claire : « des merveilles volantes » confiées à une gestion bureaucratique inefficace, transformant l’aéronautique en gouffre financier.

Le faux espoir Mayoux

Un temps, un dirigeant compétent – Jacques Mayoux – avait semblé pouvoir redresser la maison. Ancien patron du Crédit agricole, il avait une vraie expérience de gestion et proposait une réforme en profondeur : mettre fin aux sinécures, limiter l’influence des cabinets ministériels et recentrer l’entreprise sur ses priorités industrielles. Mais ses exigences salariales et son refus des compromissions avec les généraux recyclés en postes honorifiques eurent raison de lui.

Place aux généraux

À sa place, l’État choisit Jacques Mitterrand. Ancien commandant des forces aériennes stratégiques, mais sans expérience de gestion, il incarne ce que Le Canard dénonce depuis des années : la confusion entre prestige militaire et compétence économique. L’aéronautique devient ainsi le terrain d’une redistribution des honneurs républicains, un moyen de « recycler » les notables au détriment d’une véritable stratégie industrielle.

Une satire politique

Derrière l’humour, c’est un portrait inquiétant de l’industrie française que brosse Le Canard enchaîné. Comment rivaliser avec Boeing si les fleurons technologiques français restent gérés comme des casernes ou des annexes ministérielles ? En mettant en lumière le poids des réseaux et des favoritismes, l’article de Pierre Detif illustre un mal plus profond : celui d’un capitalisme d’État qui peine à se réformer.