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N° 292 du Canard Enchaîné – 1 Février 1922

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La « grande amitié franco-mexicaine – M. Honnorat est reçu à Tampico, l’enthousiasme est aussi chaleureux que la saison le permet

Quand le ministre français Honnorat est reçu à Tampico, le Canard enchaîné s’en donne à cœur joie. Derrière les clichés exotiques et l’enthousiasme surjoué de la presse officielle, l’hebdomadaire brosse un tableau absurde des réceptions mexicaines : sombreros levés, coups de feu au plafond et discours traduits de travers. Entre satire coloniale et moquerie des cérémonies diplomatiques, le Canard rappelle que la « grande amitié franco-mexicaine » ressemble surtout à un théâtre burlesque où chacun joue son rôle sans conviction.

Sens unique, dessin par Arsène Brivot.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article du Canard enchaîné du 1er février 1922, titré « M. Honnorat est reçu à Tampico », s’inscrit dans une veine qui lui est chère : tourner en dérision les cérémonies diplomatiques, toujours présentées par la presse sérieuse comme de grands moments d’unité et de fraternité internationale. Ici, le protagoniste est André Honnorat, ancien ministre de l’Instruction publique, envoyé en mission au Mexique pour renforcer les liens entre les deux pays.

Le récit, faussement « enthousiaste », multiplie les stéréotypes exotiques et les exagérations grotesques. À Tampico, nous dit-on, l’accueil se fait à coups de revolver tirés « au plafond, soit dans les vitres, soit même sur quelques convives particulièrement favorisés ». Le cortège officiel mêle indistinctement sombreros, couteaux, revolvers et acclamations improvisées. Les banquets, eux, deviennent prétexte à une série de quiproquos savoureux : on décrit Honnorat contraint de céder son chapeau pour déplier une serviette, puis rendant la politesse au gouverneur de Tampico dans un échange d’amabilités théâtrales.

Tout l’article est une parodie des dépêches d’envoyés spéciaux, saturées de superlatifs et de descriptions « pittoresques ». Le Canard en profite pour rappeler l’absurdité des voyages officiels : derrière le vernis diplomatique, il n’y a qu’une succession de cérémonies convenues, d’enthousiasmes fabriqués et de dialogues vides de sens. Honnorat lui-même, caricaturé en fonctionnaire un peu terne, apparaît déplacé dans cette farce tropicale.

Historiquement, ce voyage s’inscrit dans une période où la France, sortie exsangue de la Grande Guerre, cherche à entretenir ses relations internationales et à soigner son image outre-mer. Mais pour le Canard, ces démonstrations d’amitié bilatérale relèvent davantage de la pantomime que de la diplomatie sérieuse. Dans un monde encore secoué par les tensions de l’après-guerre, le journal souligne en creux le décalage entre ces fastes protocolaires et les difficultés bien réelles que connaissent les populations en France comme au Mexique.

Le dessin de J. Pruvost qui accompagne l’article appuie cette lecture : sombreros géants, musiciens déguisés, pancartes ridicules et réceptions grotesques composent un théâtre de foire où la diplomatie française s’englue dans le ridicule.

Ainsi, à travers la caricature d’une réception exotique, le Canard enchaîné ne raille pas seulement le folklore : il attaque la vacuité des grandes messes diplomatiques, révélant combien la « grande amitié franco-mexicaine » tient plus du décor de carnaval que d’un réel rapprochement politique.