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N° 312 du Canard Enchaîné – 21 Juin 1922

N° 312 du Canard Enchaîné – 21 Juin 1922

79,00 

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Enfin du nouveau !

Tout Paris ira voir …

En 1922, Le Canard enchaîné ne se contente plus de faire rire ses lecteurs : il monte sur scène. Avec la Revue du Canard enchaîné, jouée au Théâtre du Boulevard, Maréchal, Snell et Rivet s’inscrivent dans la lignée des grandes revues parisiennes, mêlant satire politique, parodie littéraire et humour de cabaret. Entre esprit boulevardier et charge antimilitariste, le journal prouve que son rire peut se décliner sur scène autant que sur papier.

Victime de la chaleur, dessin de Angeli.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 21 juin 1922, Le Canard enchaîné consacre sa une à un événement qui sort de l’ordinaire : la première de sa propre Revue, jouée au Théâtre du Boulevard. Trois de ses plumes – Maurice Maréchal, Victor Snell et Jules Rivet – signent un spectacle qui transpose sur scène l’esprit du journal : irrévérencieux, railleur et volontiers antimilitariste.

Cet élargissement n’est pas anodin. Depuis la fin du XIXᵉ siècle, Paris vit au rythme des cabarets et des revues satiriques : Le Chat noir, La Chauve-Souris, ou encore les spectacles de Montmartre ont bâti une tradition où chanson, théâtre et caricature se rencontrent. Le Canard, en lançant sa propre revue, s’inscrit pleinement dans cette culture populaire et mondaine à la fois.

La critique publiée en une du journal est d’ailleurs un modèle d’autopromotion ironique : le Canard feint la modestie tout en citant avec gourmandise les éloges de confrères comme Le Journal ou Le Petit Parisien. On y détaille les numéros les plus applaudis – La Demande en mariage, Au téléphone, Le cinéma au café – qui parodient la vie quotidienne autant que les grandes œuvres littéraires, et surtout La parade des soldats qui ne sont pas de bois, charge antimilitariste parfaitement dans la veine du journal.

Cette incursion sur les planches témoigne d’une volonté d’essaimer l’esprit satirique au-delà du papier. En 1922, la France vit encore sous l’ombre de la guerre, tandis que le gouvernement Poincaré tente de resserrer les rangs autour de la “grandeur nationale” et de la question des réparations. Dans ce contexte, le rire devient une arme : celui du Canard ne se contente plus de picorer les puissants dans ses colonnes, il se donne en spectacle, invitant le public à partager une satire vivante, collective, au cœur de la capitale.

La Revue du Canard s’inscrit ainsi dans une double continuité : celle des traditions parisiennes du café-concert et du théâtre satirique, mais aussi celle du journal lui-même, qui depuis 1915 cultive une veine ironique où la politique et la vie culturelle sont traitées sur le même mode. En 1922, en franchissant le pas de la scène, Le Canard confirme qu’il n’est pas seulement un journal, mais un état d’esprit – une manière de tourner en dérision le sérieux officiel, qu’il s’agisse de la politique étrangère, de l’armée ou des mœurs bourgeoises.

L’expérience n’a peut-être pas marqué durablement l’histoire du théâtre parisien, mais elle illustre à merveille la vitalité de l’entre-deux-guerres : quand la satire se déploie dans tous les espaces, du cabaret à la salle de spectacle, et que le Canard s’offre le luxe de s’autoparodier sous les projecteurs.