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N° 323 du Canard Enchaîné – 6 Septembre 1922

N° 323 du Canard Enchaîné – 6 Septembre 1922

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contes satiriques

Maurice Marchand au pays des fables

Dans son numéro du 6 septembre 1922, Le Canard enchaîné publie des Contes signés Maurice Marchand. Le mot « contes » dit tout : une narration légère, mais où la fantaisie cache un arrière-plan critique. Dans la veine des fables, Marchand emprunte les ressorts de la fiction pour commenter son époque, ses travers, ses ridicules. Les personnages, inventés ou caricaturaux, ne sont jamais innocents : ils incarnent les politiciens, les profiteurs, les opportunistes de l’après-guerre. Ces textes rappellent que l’humour du Canard n’a pas besoin de rester collé à l’actualité immédiate pour être mordant : il se nourrit aussi du détour imaginaire.

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
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Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Les fables modernes du Canard

Maurice Marchand et l’art du conte satirique

Le 6 septembre 1922, Le Canard enchaîné confie une partie de ses colonnes à Maurice Marchand, qui propose de courts Contes. Le choix du terme n’est pas innocent : il inscrit son texte dans une tradition littéraire qui remonte à La Fontaine, mais il la détourne pour servir une satire contemporaine.

Le conte, en apparence, semble éloigné du brûlant de l’actualité. Pourtant, c’est précisément ce qui en fait la force. En inventant des personnages et des situations fictives, Marchand peut dire plus librement ce que la chronique directe risquerait d’édulcorer. Ses contes fonctionnent comme des miroirs déformants, où le lecteur reconnaît sans peine les politiciens hâbleurs, les affairistes, les notables provinciaux ou les militaires vaniteux.

L’humour naît du contraste entre le ton léger du récit et la gravité des réalités qu’il pointe. Derrière un dialogue absurde ou une situation invraisemblable, c’est toute une critique sociale qui affleure. En cela, Marchand perpétue une veine satirique qui, au sein du Canard, complète la charge plus frontale de ses confrères. Là où un Maréchal ou un de la Fouchardière attaque directement les puissants, Marchand préfère le détour, l’allégorie, la parabole.

Cette diversité témoigne de la richesse du journal en 1922. Le Canard enchaîné ne se contente pas d’être un journal d’opinion : il est aussi un laboratoire littéraire, où cohabitent le billet, la chronique populaire, la caricature graphique et, ici, le conte. Chaque registre apporte une nuance différente à la critique globale de la société de l’après-guerre.

Dans les Contes de Marchand, le lecteur est invité à rire de personnages grotesques, mais aussi à y reconnaître ses contemporains. Le rire devient une manière de dévoiler : en jouant avec l’imaginaire, le Canard réussit à dire plus vrai que les discours officiels.


Georges de La Fouchardière, « Chronique de l’œil-de-Bouif : Souvenirs de chasse »

À l’automne 1922, le Bouif troque son zinc habituel pour un fusil imaginaire. Dans « Souvenirs de chasse », Georges de la Fouchardière transforme son ivrogne philosophe en chasseur maladroit, dont les proies sont moins les lièvres et les perdreaux que les ridicules de la société.

La chronique s’amuse du vocabulaire cynégétique : embuscades ratées, gibier trop malin, coups de feu mal ajustés. Mais chaque raté devient une métaphore sociale. Là où le Bouif croit viser un lapin, c’est un politicien ventru qui surgit. Là où il s’émerveille d’un « beau coup », c’est en réalité une pique lancée contre un puissant. L’humour repose sur cette confusion volontaire entre la chasse aux bêtes et la chasse aux imposteurs.

Sous ses dehors truculents, le texte illustre une fois de plus la fonction politique du Bouif. Sa voix titubante permet à la satire d’aborder des sujets graves – corruption, hypocrisie, injustices – sous couvert de comédie champêtre. En feignant d’évoquer ses souvenirs de chasse, Bicard met en joue les travers humains, et tire des cartouches de vérité qui touchent toujours leur cible.

Avec ce type de chronique, de la Fouchardière confirme que son personnage n’est pas un simple buveur bavard, mais un miroir critique de la société française. Derrière son fusil branlant, le Bouif reste un chasseur redoutable… de sottises.