N° 3256 du Canard Enchaîné – 23 Mars 1983
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45 ans ! C’est le temps qu’aura duré la cavale de Paul Touvier, chef régional du deuxième service de la Milice à Lyon en 1944, profitant de complicités nombreuses et haut placées.
Condamné 2 fois à mort par contumace en 1946 et 1947, il parviendra même à obtenir la grâce du Président Georges Pompidou le 23 novembre 1971, ce qui fit scandale et relança l’affaire.
Nicolas Brimo dans ce numéro avait déjà fait état du réseau qui a aidé Touvier dans sa clandestinité et de documents, attestant de ses bonnes et anciennes relations avec la hiérarchie catholique, tendance traditionaliste.
Dans un article du 15 mars 1989, Louis-Marie Horeau et Hervé Liffran révèlent le nom de l’organisation de cathos intégristes protégeant Touvier: l’ordre des Chevaliers de Notre-Dame.
Prévenu par Horeau, quelques jours avant la parution de cet article, le colonel de gendarmerie Jean-Louis Recordon doit accélérer la traque, qui le mène de couvents en monastères, écoutes téléphoniques à l’appui. Touvier est finalement arrêté le 24 mai 1989 au prieuré traditionaliste Saint-Joseph, à Nice.
Après plusieurs péripéties juridiques, impliquant la cour de cassation, concernant l’interprétation de la définition du crime contre l’humanité , Touvier est le premier français (avant Maurice Papon) à être poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité, imprescriptibles, ce que justifie l’exécution de 7 otages de confession juive à Rillieux-la-Pape.
A l’issue de son procès filmé, la cour d’assises des Yvelines le condamne le 20 avril 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité (comme Klaus Barbie en 1987).
Il meurt d’un cancer à la prison de Fresnes, le 17 juillet 1996, à 81 ans.
SP
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