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N° 35 du Canard Enchaîné – 28 Février 1917

N° 35 du Canard Enchaîné – 28 Février 1917

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Fabrication des Académiciens en Série

Fameux article, annoncé avec tambours et trompettes dès le numéro précédent du Canard, le 28 février 1917, Le Canard enchaîné met en avant un texte de Tristan Bernard, maître de l’ironie, intitulé « Fabrication des Académiciens en Série ». Prenant prétexte des nombreux fauteuils laissés vacants par la guerre à l’Académie française, il imagine une production « industrielle » d’immortels, selon les méthodes de la fabrication en série. Avec son humour caustique, Bernard décrit le parfait académicien-type : effacé, conformiste, ennemi des utopies, prompt à dénoncer le progrès social et à se réfugier dans l’éternelle prudence. Une charge jubilatoire contre l’institution, réduite à une fabrique de pensée stérilisée.


ORAISON FUNÈBRE, dessin de H-P Gassier

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article de Tristan Bernard, paru en une du Canard enchaîné du 28 février 1917, illustre à merveille la capacité du journal à tourner en dérision les institutions les plus prestigieuses. Sous le titre « Fabrication des Académiciens en série », l’écrivain raille la vénérable Académie française, touchée par la guerre qui a déjà emporté plus d’un quart de ses membres.

Plutôt que de s’apitoyer, Bernard imagine d’appliquer aux fauteuils vacants les méthodes de l’industrialisme moderne : produire des académiciens « en série ». À la clé, un cahier des charges pour l’« académicien-type », défini non par son génie littéraire mais par son humilité excessive, son conformisme prudent et sa capacité à dire « non » à toutes les audaces intellectuelles.

L’humour repose sur une caricature grinçante : l’immortel idéal se doit d’être transparent au point de signer « Un académicien » sans même apposer son nom ; il doit dénoncer les novateurs et traiter les pacifistes de rêveurs ; il doit laisser au « Destin » le soin de perpétuer la guerre, en rejetant toute « utopie de civilisation ». Bernard pousse l’ironie jusqu’à transformer l’Académie en une usine à pensée simplifiée et stérilisée, où la prudence et la stase passent pour des vertus cardinales.

Au-delà du trait d’esprit, le texte s’inscrit dans une critique plus large de la vie intellectuelle en temps de guerre. Alors que la France saigne dans les tranchées, une partie du monde des lettres continue de cultiver ses honneurs, éloignée des réalités. Bernard, lui, utilise le Canard pour rappeler que la littérature, corsetée par l’Académie, court le risque de devenir une institution morte, répétitive, incapable de penser l’avenir.

C’est un exemple éclatant du rôle du Canard : dégonfler les baudruches, qu’elles soient militaires, politiques ou littéraires.