Carignon, boulimique… de « Canard » !

Un candidat qui préfère les acheter que les lire

Dans un Grenoble vidé de ses journaux, kiosques en détresse, lecteurs frustrés et vendeurs assaillis : l’édition du Canard consacrée aux comptes de campagne d’Alain Carignon a mystérieusement disparu… dévalisée en masse. L’explication ? Des proches du maire-candidat ont vidé les stocks pour éviter que les Grenoblois ne découvrent le détail de ses 13 millions de francs de dépenses électorales.

Razzia organisée, presse muselée

Entre blocages de diffusion, commandes en rafale, faux étudiants ou électeurs zélés venus rafler jusqu’à 20 exemplaires chacun, la ville se transforme en désert de presse. Pendant que Carignon annonce sa candidature à sa propre succession, ses soutiens vident les kiosques.

Le « Canard » contre-attaque

Face à cette tentative d’étouffement, le journal réimprime et expédie d’urgence 3.000 exemplaires supplémentaires à Grenoble. Jean-François Julliard signe un récit aussi grinçant que documenté d’un sabotage médiatique aux airs de censure préélectorale. Le Canard remercie au passage « la mystérieuse femme blonde à fourrure noire » venue acheter tout un stock… au nom de la démocratie sans doute.

Dans cette édition, le Canard enchaîné démontre qu’un journal peut encore gêner le pouvoir… et que la meilleure preuve de son efficacité, c’est qu’on tente de le faire disparaître.