N° 3837 du Canard Enchaîné – 11 Mai 1994
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La France perd la mémoire au Rwanda: Oublié, le soutien au dictateur responsable de la guerre civile, par Jean-François Julliard –
L’article de Jean-François Julliard, publié dans « Le Canard enchaîné » le 11 mai 1994, critique la politique de la France au Rwanda et son soutien au régime du dictateur Juvénal Habyarimana. Il soulève des questions sur la responsabilité de la France dans la fourniture d’armes et le maintien de coopérants militaires malgré les accords d’Arusha, qui prévoyaient le retrait des troupes étrangères et une transition politique.
Julliard met en lumière les accusations portées par l’association Human Rights Watch contre la France, notamment la vente d’armes via le Crédit lyonnais. Il souligne le manque d’autocritique de la part des autorités françaises après le début du génocide et la mort d’Habyarimana, en notant l’attitude presque satisfaite du ministre de la Coopération, Michel Roussin, face aux événements tragiques.
Le texte critique également l’intervention du ministère de la Coopération dans les médias, notamment les tentatives d’influencer les reportages de Radio-France Internationale. Cette intervention est perçue comme une tentative de contrôler la narrative et d’éviter les critiques sur la politique française au Rwanda.
Julliard s’interroge sur les motivations derrière la persistance de la présence militaire française au Rwanda, écartant les raisons traditionnelles telles que les liens personnels entre dirigeants ou les ressources naturelles. Il suggère que la France pourrait voir le Rwanda comme un rempart contre l’islamisme et une zone stratégique dans la lutte d’influence entre les sphères francophone et anglophone en Afrique.
L’article se termine par une mention de la réunion entre le maréchal Mobutu du Zaïre et d’anciens responsables français pour discuter de la situation au Rwanda, illustrant la complexité des relations internationales et les vieilles alliances qui continuent de peser sur la région. Julliard conclut en soulignant l’incapacité de l’Afrique à se libérer de ses « vieux démons », incarnés par des figures comme Mobutu et les influences coloniales persistantes.
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