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N° 457 du Canard Enchaîné – 1 Avril 1925

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79,00 

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La mare aux canards

Dans La mare aux canards du 1er avril 1925, le Canard enchaîné s’en donne à cœur joie : entre un Herriot débordé, un Painlevé prudent et des académiciens en querelle de dictionnaire, tout ce petit monde politique barbote dans la médiocrité satisfaite. Sous la plume collective de la rédaction, la chronique hebdomadaire observe les manies des puissants comme on regarde des canards à l’étang : avec ironie et détachement. Au printemps 1925, alors que le Cartel des gauches s’enlise, le rire du Canard reste une arme de salubrité publique — un miroir où se reflète la comédie du pouvoir.

Chaque chose à sa place, dessin de W. N. Grove.

déchirures, légers manques restaurés.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 1er avril 1925, Le Canard enchaîné livre une de ses plus savoureuses Mares aux canards, cette page 3 devenue le cœur battant du journal. Tout y passe, dans un enchaînement de brèves et de croquis d’esprit : les hésitations du gouvernement Herriot, les prudences de Painlevé, les cabotinages parlementaires, les travers de la haute administration. Rien n’échappe à la vigilance ironique des palmipèdes. Le ton est faussement léger, mais derrière la facétie perce un diagnostic lucide : la République du Cartel s’essouffle déjà, minée par l’immobilisme et les querelles de personnes.

La Mare s’ouvre sur le mot du jour : Herriot chez Mayol. On y imagine le président du Conseil en villégiature dans le Var, invité du chanteur Félix Mayol, symbole du divertissement populaire. La scène, cocasse et familière, dit tout de la situation politique : un chef de gouvernement davantage à l’aise dans la convivialité que dans l’action. Quelques lignes plus bas, la plume raille le pacifisme doctrinaire de Painlevé, qui « n’a pas su fermer » l’affaire de la dette marocaine, ou encore la manie de nommer des commissions au lieu de décider. En quelques mots, la Mare résume ce que Maréchal reprochait déjà à Herriot : « trop de demi-mesures ».

Le charme de cette chronique tient à sa structure : une mosaïque d’anecdotes, de bons mots et de petites scènes du jour. On y croise les insatiables décorés, les dilettanti de la politique, les vieux messieurs de la Banque, les humoristes qui s’exposent — tous observés avec la même tendresse moqueuse.

En mars 1925, le Cartel des gauches, au pouvoir depuis moins d’un an, montre déjà des signes de fatigue. L’alliance des radicaux et des socialistes, censée rompre avec la droite cléricale du Bloc national, s’enlise dans la gestion prudente. Les scandales financiers éclatent, les réformes sociales se font attendre, et la dévaluation du franc s’annonce. Le Canard enchaîné joue alors un rôle d’aiguillon : derrière son humour, il conserve la rigueur d’un contre-pouvoir. Chaque brève, chaque mot d’esprit vise à rappeler la distance entre les promesses républicaines et la réalité parlementaire.

La Mare aux canards de cette semaine-là a aussi une saveur particulière : elle paraît un 1er avril, et le journal s’amuse de cette coïncidence. Le ton semble encore plus badin que d’ordinaire, mais c’est pour mieux souligner l’absurdité d’une actualité qui, à elle seule, ressemble à une farce. En jouant sur cette date symbolique, Le Canard revendique son rôle : celui du trublion qui révèle la vérité par le rire.

Entre satire sociale et comédie politique, cette Mare aux canards de 1925 illustre la pleine maturité du journal. Le style s’est affiné, les rubriques s’enchaînent avec la précision d’un numéro de cabaret : on rit, mais on apprend. Et derrière chaque éclaboussure d’humour, une certitude : dans la mare de la République, les palmipèdes du Canard sont les seuls à savoir nager sans se salir.