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N° 49 du Canard Enchaîné – 6 Juin 1917

N° 49 du Canard Enchaîné – 6 Juin 1917

89,00 

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Surtout, pas de Bastringue !


En juin 1917, au cœur d’un Paris saturé de privations, Le Canard enchaîné oppose deux mondes du spectacle : celui, protégé et fréquenté, des théâtres, cinémas et music-halls, et celui, méprisé, des forains et bastringues populaires. Jacques Cézembre dénonce avec une ironie cruelle l’injustice qui frappe les petits forains, exclus du droit de divertir alors que d’autres s’enrichissent sous couvert de « culture ». Une chronique grinçante sur la hiérarchie des plaisirs en temps de guerre.

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article « Surtout, pas de Bastringue ! », signé Jacques Cézembre et publié à la une du Canard enchaîné du 6 juin 1917, illustre à merveille la verve satirique du journal face aux contradictions sociales de la guerre.

Le sujet pourrait paraître secondaire : les forains parisiens réclament le droit de rouvrir leurs attractions, après des mois de restrictions. Mais le traitement qu’en fait Cezembre en fait une chronique politique au second degré. Alors que les théâtres, music-halls, cinémas et même les établissements de luxe connaissent une véritable renaissance, les manèges, baraques de fête et attractions populaires sont refusés par les autorités. Le contraste est violent : on applaudit Debussy, Satie ou les parades de Jean Cocteau aux Folies-Bergère, mais on rejette les forains comme indignes, indésirables, presque suspects.

Cezembre oppose ainsi deux cultures : celle de l’élite, protégée et sanctuarisée même en pleine guerre, et celle du peuple, marginalisée au nom du « bon goût » et d’une prétendue dignité nationale. Le journaliste se moque de la fatuité des pouvoirs publics qui justifient l’injustice par des arguments de prestige, comme si le droit d’exercer dépendait d’un rapport esthétique entre Debussy et les chevaux de bois.

La chute de l’article, incisive, rappelle que ces forains avaient, avant guerre, contribué aux caisses publiques (notamment à la Caisse des Écoles de Paris), mais qu’on les sacrifie aujourd’hui sans scrupules. L’ironie de la formule finale – « Un bastringue en plein vent quand ils sont encore à Lyon, non mais, voyez-vous ça ! » – souligne le ridicule de cette discrimination.

À travers une cause apparemment anodine, Le Canard dévoile l’arrogance d’un pouvoir qui tolère le luxe mais méprise les distractions populaires. Derrière l’humour, l’article met en lumière une fracture sociale bien réelle : celle entre un peuple mobilisé au front et privé de loisirs, et une élite qui continue à s’amuser sous les ors de la capitale.


TOUS UNIS ET LA MAIN DANS LA MAIN, dessin de H-P Gassier