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N° 53 du Canard Enchaîné – 4 Juillet 1917

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Un gros scandale à l’horizon : On va arrêter un sénateur

L’article de Maurice Maréchal, intitulé « Un gros scandale à l’horizon : On va arrêter un sénateur », publié dans Le Canard enchaîné du 4 juillet 1917, dénonce avec ironie et virulence une affaire mettant en cause le sénateur de Lamarzelle pour avoir suggéré dans un discours au Sénat le recours à la main-d’œuvre américaine en France, alors en pleine guerre.

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Le texte débute par une citation de L’Écho de Paris du 15 juin, qui retransmet une note officielle de la préfecture de police. Cette note dément catégoriquement la rumeur selon laquelle le gouvernement envisagerait de faire appel à la main-d’œuvre américaine pour répondre aux besoins en effectifs. La préfecture avertit que quiconque diffuserait cette rumeur pourrait être poursuivi pour trouble à l’ordre public.

Or, le même jour, le journal cite un extrait d’un discours prononcé au Sénat par M. de Lamarzelle, dans lequel il propose explicitement, parmi d'autres mesures, de recourir à la main-d’œuvre féminine et, si nécessaire, à celle des Américains. Cette mention, bien qu’en accord avec le démenti officiel, semble avoir été suffisante pour déclencher une réaction outrée de la part des autorités.

L'article rapporte que Georges Clemenceau, président de la commission de l’armée, aurait immédiatement demandé l’arrestation du sénateur du Morbihan, estimant que ses propos justifiaient une telle mesure. Maréchal souligne avec une ironie mordante que Lamarzelle se retrouve ainsi dans la catégorie des individus visés par la note de la préfecture.

Selon Maréchal, l’affaire suscite une vive émotion au Palais du Luxembourg. Si certains sénateurs doutent de la légalité d’une telle arrestation, la majorité semble défendre l’idée que « la loi doit être égale pour tous », y compris pour leurs pairs.

Maréchal termine par un cinglant « Au clou, Lamarzelle ! », soulignant ainsi l’absurdité de l’affaire et la dureté des sanctions potentielles envisagées contre un sénateur pour des propos qui, en apparence, ne faisaient que répondre à une problématique bien réelle.

Cet article illustre parfaitement le style caustique et incisif de Maurice Maréchal, fondateur du Canard enchaîné. Il utilise ici la satire pour dénoncer la rigidité des autorités en temps de guerre et l’hypocrisie de certaines décisions politiques. Le traitement humoristique n’enlève rien à la gravité du sujet, mettant en lumière les tensions politiques de l’époque.