N° 54 du Canard Enchaîné – 11 Juillet 1917
N° 54 du Canard Enchaîné – 11 Juillet 1917
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Georges de La Fouchardière, « Les propos du Bouif »
Au cœur de l’été 1917, le Bouif reprend la parole dans une nouvelle série de Propos. De la Fouchardière installe ainsi son personnage dans une régularité qui en fait désormais une véritable chronique à part entière. Fidèle à son rôle de pilier de comptoir, Bicard disserte, verre en main, sur la marche du monde, jonglant avec des mots de travers et des vérités inattendues.
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Dans ce numéro, le comique repose toujours sur la logique bancale du personnage : il mélange des évidences populaires à des conclusions saugrenues, mais souvent plus justes que les discours officiels. L’effet est double : on rit de son langage maladroit, mais on s’étonne aussi de la clairvoyance qui surgit de ses bévues.
Le Bouif incarne de plus en plus une France qui doute, qui râle, mais qui refuse de se laisser confisquer sa voix. Sa truculence contraste avec les communiqués militaires et les sermons patriotiques : là où l’État parle de gloire et de sacrifice, lui évoque faim, fatigue et soif. La distance comique devient une arme critique.
Avec cette livraison de juillet, de la Fouchardière confirme le rôle central du Bouif : un ivrogne de papier qui, semaine après semaine, traduit en gouaille et en grimaces les colères silencieuses d’un peuple usé par la guerre.
Contravention, dessin de Depaquit