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N° 55 du Canard Enchaîné – 18 Juillet 1917

N° 55 du Canard Enchaîné – 18 Juillet 1917

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CONTES D’APRÈS LA GUERRE : La mort du commandant

Le 18 juillet 1917, Le Canard enchaîné publie un conte grinçant de Paul Vaillant-Couturier : La mort du commandant. Derrière la chronique d’une fin grotesque – un notable avalant sa pipe en apprenant la paix – se dessine une satire impitoyable de la France de l’arrière, engoncée dans ses petites manies, ses formules toutes faites et ses emballements collectifs.


V’la les américains ! par Lucien Laforge.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Avec La mort du commandant, Paul Vaillant-Couturier livre au Canard enchaîné un récit où la dérision se mêle au tragique. Le décor : Noilly-le-Sec, petite ville fictive qui pourrait être n’importe quelle bourgade française de l’arrière en 1917. La nouvelle de la fin de la guerre y tombe comme un pavé dans la mare : chacun réagit selon son rôle convenu. Le pharmacien répète son éternel « Nous sommes trahis », l’adjoint son sempiternel « Nous sommes vainqueurs », le proviseur évoque gravement « un tournant de l’histoire ».

C’est toute une galerie de clichés que Vaillant-Couturier croque à coups de plume sèche. Le notaire songe déjà à mettre son argent à l’abri en Espagne ; la patronne de café se projette dans les larmes du retour ; le commandant, quant à lui, s’étrangle littéralement dans sa moustache et sa pipe, emporté par une émotion mal digérée. Une mort absurde, qui devient aussitôt matière à interprétation : espionnage boche pour les uns, occasion de discours enflammés pour d’autres, et surtout prétexte à éviter tout remous diplomatique.

La force du texte réside dans ce décalage permanent : au lieu d’héroïser les acteurs, Vaillant-Couturier les réduit à des caricatures obsédées par leurs petites phrases et leurs réflexes pavloviens. Même la mort, grotesque et triviale, ne suscite que des emballements collectifs vite dissipés. On enterre à la hâte le commandant – l’été est chaud et « l’alcool ne conserve pas » – et sa femme suit le cortège avec deux enfants improbables, l’un « Malabar » et l’autre « nègre », ultime touche d’absurde qui achève de transformer la tragédie en farce.

Dans le contexte de 1917, ce type de conte illustre bien la ligne du Canard : démystifier l’héroïsme de façade, pointer les ridicules de l’arrière, et rappeler, par l’ironie, que la guerre ne produit pas seulement des drames sanglants mais aussi des absurdités révélatrices.