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N° 559 du Canard Enchaîné – 16 Mars 1927

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Quelques considérations sur la S.D.N.

Le 16 mars 1927, Pierre Scize publie dans Le Canard enchaîné une charge féroce contre la Société des Nations. Sous le titre modeste de « Quelques considérations », il oppose le silence méprisant des combattants de Verdun ou de l’Yser à la grandiloquence creuse des « cabotins d’un pacifisme en carton pâte » réunis à Genève. Là où l’on aurait dû entendre les voix des morts, Scize ne voit que plénipotentiaires des marchands d’armes et diplomates du faux-semblant. Une dénonciation brutale, où l’idéal de paix universelle s’effondre dans le vacarme des discours inutiles.

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Quelques considérations sur la S.D.N.

Les morts jugent les cabotins

L’article de Pierre Scize, publié en une du Canard enchaîné le 16 mars 1927 (n°559), condense en quelques paragraphes l’une des critiques les plus implacables contre la Société des Nations. Loin des formules ironiques habituelles, le ton est ici empreint de gravité : « D’où qu’ils viennent, […] tous, les revenants, se détournent du parlement de Genève et considèrent ce qui s’y passe avec un triste mépris. »

Scize fait dialoguer deux mondes : celui des morts de la Grande Guerre, silencieux mais porteurs de vérité, et celui des vivants qui prétendent parler en leur nom. Mais Genève n’abrite, selon lui, que le « reliquat des chancelleries », les « ténors usés de la carrière », et jusqu’aux « plénipotentiaires des fabricants d’obus ». À cette mise en scène grotesque, Scize oppose l’héroïsme muet des poilus tombés pour rien.

L’ironie du Canard prend ici une dimension tragique : la SDN, censée prévenir le retour de la guerre, est démasquée comme le théâtre complaisant de ceux qui vivent du commerce des armes. Ce n’est plus seulement l’inefficacité qui est dénoncée, mais la duplicité même d’une institution prétendument vouée à la paix.

Avec ce texte, Scize rappelle que le rire peut s’armer du pathétique pour devenir jugement. Derrière la satire, une accusation sans appel : Genève n’est pas la capitale de la paix, mais la succursale des faiseurs de guerre.