N° 564 du Canard Enchaîné – 20 Avril 1927
N° 564 du Canard Enchaîné – 20 Avril 1927
79,00 €
En stock
La mare aux canards
En avril 1927, Le Canard enchaîné replonge dans sa mare favorite pour épingler les faux-semblants du désarmement. Derrière les grands mots de paix, la diplomatie patauge, et les peuples comprennent qu’ils paient le prix fort pour une sécurité qui reste lettre morte.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock
La mare aux canards
Paix en trompe-l’œil et diplomates à la dérive
En ce printemps 1927, Le Canard enchaîné poursuit sa chronique de l’entre-deux-guerres en dégonflant les baudruches diplomatiques. La mare aux canards du 20 avril 1927 insiste sur le gouffre qui sépare les discours officiels du vécu des peuples. Les conférences s’empilent, les traités s’alignent, mais les armées restent debout, casquées, et les arsenaux pleins à craquer.
Le journal ne se contente pas de constater : il ridiculise. Les délégués à Genève sont comparés à des palmipèdes bavards, battant de l’aile autour d’un étang qui n’accouche que d’algues et de vaguelettes. Le satirique hebdo pointe la répétition lassante de ces séances où l’on promet de « limiter » sans jamais réduire.
L’acidité du propos vient surtout de la manière dont le Canard renverse le vocabulaire officiel. « Sécurité », « justice », « paix », autant de mots creux transformés en slogans par des gouvernants qui, dans les coulisses, négocient davantage de cuirassés et de divisions.
À travers cette mare ironique, c’est tout l’esprit de l’époque qui est visé : une Europe qui veut oublier la boucherie de 14-18, mais qui ne sait parler que le langage militaire. L’humour grinçant du Canard rappelle à ses lecteurs que la paix n’est pas un état, mais un mot dont les puissants se gargarisent en attendant la prochaine flambée de canons.





