N° 583 du Canard Enchaîné – 31 Août 1927
N° 583 du Canard Enchaîné – 31 Août 1927
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Georges de La Fouchardière, « Chronique de l’œil-de-Bouif : C’est la faute à Christophe Colomb »
En août 1927, Georges de la Fouchardière confie au Bouif une nouvelle mission d’historien de comptoir : réécrire la découverte de l’Amérique. Dans « C’est la faute à Christophe Colomb », le personnage s’emploie à démontrer, entre deux hoquets, que bien des malheurs de son époque découlent du geste malheureux du navigateur génois.
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La chronique fonctionne sur l’anachronisme volontaire. Bicard impute au pauvre Colomb les guerres coloniales, l’impérialisme, les crises économiques, et pourquoi pas la cherté du vin ! Le raisonnement est absurde, mais il en ressort une logique grinçante : les grands hommes, célébrés par l’Histoire, sont aussi responsables de ses catastrophes.
Le rire vient de cette inversion : le héros de manuels scolaires devient le coupable universel, dénoncé par un ivrogne qui trouve dans l’ivresse la clé de toutes les explications. Mais derrière la farce, de la Fouchardière glisse une critique sérieuse : la manie de glorifier les « découvreurs » et les conquérants masque les violences et les injustices qui en découlent.
Avec cette chronique, le Bouif s’affirme comme un philosophe paradoxal : ses logiques de travers révèlent des vérités dérangeantes. Et Le Canard enchaîné, en riant de Christophe Colomb, rappelle que l’Histoire n’est jamais un récit figé mais une matière à satire — surtout quand elle pèse encore sur le présent.





