N° 598 du Canard Enchaîné – 14 Décembre 1927
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Considérations sur les étrennes
À l’approche de Noël 1927, Pierre Scize signe dans le Canard enchaîné un billet malicieux : « Considérations sur les étrennes ». Sous prétexte de parler cadeaux et gratifications, il raille la société française qui se plie aux rituels obligés tout en oubliant l’essentiel : les inégalités criantes et la misère quotidienne.
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Considérations sur les étrennes
Quand les cadeaux révèlent les hypocrisies sociales
Dans le numéro du 14 décembre 1927, Pierre Scize consacre une chronique à un thème de saison : les étrennes. Mais dans le Canard enchaîné, le sujet ne se limite pas aux rubans et aux boîtes de chocolat.
Scize met en lumière l’hypocrisie d’un rituel qui sert de soupape sociale. On distribue quelques billets aux concierges, aux facteurs, aux domestiques, comme pour solder l’année et se donner bonne conscience. Derrière la générosité affichée, l’humoriste rappelle la permanence des rapports de domination. Les étrennes sont moins un cadeau qu’un tribut déguisé : elles entretiennent l’illusion d’une reconnaissance, tout en maintenant l’inégalité des positions.
Le comique naît de ce renversement : là où la bourgeoisie voit un geste d’élégance, Scize montre une transaction obligatoire, dont l’absurdité éclate quand on la pousse à l’extrême. Offrir devient un devoir, recevoir un droit, et l’échange tourne à la comédie grinçante.
L’article illustre aussi l’art du Canard : partir du quotidien pour révéler des vérités sociales plus larges. Les étrennes deviennent le miroir d’une société où la charité remplace la justice, où l’on compense la dureté de l’année par quelques billets lancés à la volée.
Par ce biais, Scize rappelle que l’humour peut être plus efficace qu’un long réquisitoire : il suffit de sourire aux étrennes pour comprendre qu’elles ne réparent rien.





