Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 65 du Canard Enchaîné – 26 Septembre 1917

N° 65 du Canard Enchaîné – 26 Septembre 1917

89,00 

En stock

Lettre à mon député

Dans une lettre pleine d’ironie et de bon sens, André Dahl prête sa plume à un poilu qui s’adresse à son député. Pas de plainte ni de doléances extravagantes, mais une simple demande : pouvoir passer par Paris, boire un verre, voir les rues interdites aux soldats qui défendent pourtant la capitale. Une satire douce-amère, où la dérision éclaire l’absurdité des règlements et l’indifférence des élus.

Marianne à la Chambre, par Lucien LaforgeChaussure nationale, dessin de Bécan

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Avec « Lettre à mon député », publié dans Le Canard enchaîné du 26 septembre 1917, André Dahl adopte la forme épistolaire pour donner la parole à un poilu imaginaire, « Pépère », qui interpelle son représentant avec une simplicité désarmante. Le ton est faussement naïf : sous l’allure d’un courrier courtois, c’est toute la distance entre l’arrière et le front qui est mise à nu.

Le soldat rappelle à son élu des temps plus « innocents » où celui-ci serrait des mains et distribuait du tabac. Mais la guerre a changé les rapports : désormais, les poilus ne demandent rien d’autre qu’un peu de reconnaissance et le droit de circuler dans la capitale. « Nous sommes pourtant de l’armée qui l’a sauvée des Boches », écrit-il avec une ironie douloureuse, en soulignant l’interdiction absurde faite aux soldats de déambuler dans Paris. L’image du combattant qui dort « sur le trottoir de la gare de l’Est » pour attendre son train renvoie à une réalité crue, bien loin des discours enflammés de l’arrière.

Dahl manie ici une critique sociale subtile. Derrière l’humour, le poilu met en évidence la fracture entre la misère des tranchées et l’orgueil satisfait des autorités. Le texte se conclut sur un détail apparemment trivial – l’organisation des trains de permissionnaires – qui devient un symbole de l’injustice : même le droit au repos et à la détente semble soumis aux hasards bureaucratiques.

En donnant voix à ce « Pépère », André Dahl réussit un tour de force satirique : faire rire de l’absurde tout en rendant palpable l’exaspération des soldats. Une manière de rappeler à l’arrière, et surtout aux élus, qu’au-delà des grands discours, ce sont les petites humiliations quotidiennes qui nourrissent le ressentiment.