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N° 67 du Canard Enchaîné – 10 Octobre 1917

N° 67 du Canard Enchaîné – 10 Octobre 1917

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Pensées sauvages – L’Origine de la Tragédie

Dans Le Canard enchaîné du 10 octobre 1917, Gaston de Pawlowski livre une « pensée sauvage » grinçante : la tragédie humaine n’est qu’une mise en scène de sacrifices, et certains journalistes ou politiciens y trouvent la même jubilation que le public d’un théâtre. Derrière l’ironie, une mise en accusation de la comédie politique et des appétits médiatiques.

Humbert-Pacha, dessin de DepaquitCes américains ! dessin de Bécan

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Avec son article « L’Origine de la Tragédie », Gaston de Pawlowski s’empare d’un thème philosophique pour mieux le détourner à la manière du Canard. Nietzsche, Voltaire et Nijinsky sont convoqués dès l’ouverture, mais très vite la réflexion bascule dans une parabole acide sur le goût du public – et des élites – pour les sacrifices spectaculaires.

Selon Pawlowski, la tragédie n’est rien d’autre que la ritualisation de la malchance ordinaire : « sur cent personnes, il y en a bien une par jour qui se casse la figure ». De là à inventer des mises en scène pour donner forme à ce hasard, il n’y a qu’un pas. Théâtre, cirque ou politique : partout, il faut un « exemplaire » désigné pour chuter, et satisfaire ainsi le besoin de voir un autre trébucher à sa place.

La satire prend tout son sens lorsqu’elle se tourne vers le champ médiatique et politique. L’arrestation d’un « bouc émissaire » ou la chute d’un homme public devient une véritable tragédie moderne : une pièce où les spectateurs s’enchantent du malheur d’autrui, comme les badauds applaudissent aux arrestations à l’Ambigu. Le sarcasme vise les journalistes et politiciens qui se repaissent de ces drames, masquant leur cruauté derrière une prétendue exigence de justice ou d’exemplarité.

En filigrane, Pawlowski dénonce la mécanique implacable d’une société qui, sous couvert de morale, fabrique ses propres « sacrifices humains » à destination du public. Les noms de Charles Humbert ou de Bolo Pacha surgissent en arrière-plan comme preuves vivantes de cette logique : peu importe la culpabilité réelle, l’essentiel est d’offrir à la foule son spectacle cathartique.

L’article fonctionne ainsi comme une double charge : contre la frivolité des foules qui consomment avidement ces « tragédies », et contre ceux qui, journalistes ou hommes de pouvoir, organisent sciemment ce théâtre du malheur. Une réflexion qui, derrière son humour grinçant, garde une inquiétante actualité.