“Les lignes de la main” (anonyme, probablement collectif)

Dans ce numéro, le Canard publie une parodie de chiromancie : un poilu consulte sa main pour y lire son avenir. Mais les lignes ne promettent rien de glorieux, seulement l’attente interminable et l’incertitude du retour. L’humour est noir, presque désespéré. En traitant la superstition comme un ressort comique, le journal donne corps à l’angoisse d’une génération sacrifiée. Le texte illustre la façon dont la satire sert de soupape : détourner la fatalité par le rire. Ici, les embusqués sont en creux : ceux qui n’ont pas besoin de lire dans leurs mains savent déjà que leur avenir est assuré, loin des tranchées.

La grande colère du petit garçon, dessin de Foy – Vous voulez chasser le cafard ? Lisez le Canard Enchainé… , dessin de Marcel Arnac – Inutilités, dessin de Depaquit –