LES VIEUX JETONS… DE PRÉSENCE – L’article intitulé « LES VIEUX JETONS… DE PRÉSENCE » par Jean Galtier-Boissière, publié dans Le Canard Enchaîné le 28 novembre 1934, dénonce le phénomène de pantouflage et de conflits d’intérêts qui touche les hauts fonctionnaires et hommes politiques français lorsqu’ils prennent leur retraite. Galtier-Boissière commence par évoquer plusieurs personnalités ayant été impliquées dans des affaires de corruption ou de scandales financiers, notamment le général Fourtou du Barda et le vice-amiral Dumesnil. Il souligne la tendance des hauts fonctionnaires à se tourner vers le secteur privé après leur carrière publique, ce qui suscite des interrogations sur l’intégrité de leurs actions passées. L’auteur critique le fait que de nombreux hauts fonctionnaires et hommes politiques se voient offrir des postes lucratives dans des entreprises privées ou étrangères, souvent en lien avec des fournisseurs de l’État ou des entreprises sous contrôle étranger. Il met en avant le conflit d’intérêts que cela peut représenter, ainsi que le risque de compromission de l’indépendance et de l’intégrité des institutions publiques. Galtier-Boissière prend l’exemple d’Henry de Monfreid et de son projet aux Îles Farzan dans la mer Rouge, qui a été entravé par des obstacles mis en place par les services secrets britanniques, avec le désaveu du gouvernement français de l’époque, dont faisait partie Doumergue. Il souligne la coïncidence entre le désaveu de Monfreid et l’entrée de Doumergue au service de la Compagnie de Suez, détenant des intérêts stratégiques dans la région. En conclusion, l’article met en lumière les pratiques douteuses de pantouflage et de conflits d’intérêts qui persistent dans les hautes sphères de l’État français, et appelle à une plus grande transparence et intégrité dans les relations entre le secteur public et privé.