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N° 97 du Canard Enchaîné – 8 Mai 1918

N° 97 du Canard Enchaîné – 8 Mai 1918

149,00 

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Première publication identifiée de Raymond Radiguet, ici sous le pseudonyme Rajky, et dans l’édition du Canard Enchaîné 8 mai 1918

Les drames du Canard : Galanterie Française

Dans la cohue du métro parisien, entre embusqués installés et femmes debout exaspérées, Raymond Radiguet – encore adolescent et signant « Rajky » – livre au Canard Enchaîné du 8 mai 1918 une petite scène de mœurs aussi comique qu’acide. Un fragment rare où pointe déjà l’ironie mordante d’un futur grand écrivain.

Printemps, dessin de Lucien Laforge

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Sous le titre « Galanterie française », Le Canard enchaîné du 8 mai 1918 publie une saynète piquante signée Rajky, pseudonyme de Raymond Radiguet. L’adolescent de 15 ans – bien avant Le Diable au corps – s’essaie au registre satirique avec une verve étonnamment maîtrisée.

La scène, campée dans le métro parisien, oppose un « simple homme du peuple », son fils Toto, un embusqué impassible et une « grosse dame grincheuse » qui incarne la frustration collective. Le chœur des « dames non-assises » ponctue le récit, à la manière d’un commentaire ironique. Les ressorts sont ceux d’une petite pièce de théâtre, où se mêlent humour, caricature sociale et observations cruelles.

La conclusion, confiée à l’enfant Toto, réduit à néant toute prétention morale : après un échange grinçant avec la dame debout, il lâche que la galanterie ne vaut pas la peine, tournant en dérision une valeur réputée française. On retrouve là l’acidité de Radiguet, sa lucidité précoce, et une capacité à faire surgir le malaise sous le comique.

La présence de ce texte dans Le Canard s’explique par le goût du journal, même en pleine guerre, pour ces petites scènes de la vie parisienne où se révèlent hypocrisies et ridicules. Mais il prend aujourd’hui une valeur supplémentaire : celle d’un document rare, témoin de la toute première plume d’un écrivain dont la carrière, brève mais fulgurante, marquera les années vingt.


Raymond Radiguet en 1918

Né en 1903 à Saint-Maur, Raymond Radiguet n’a que 15 ans lorsqu’il signe « Rajky » dans Le Canard enchaîné. Fils d’un caricaturiste, il baigne dans un univers artistique et se fait vite remarquer pour sa précocité. En 1918, il fréquente déjà Jean Cocteau, rencontre décisive qui l’introduira dans les cercles littéraires et artistiques parisiens.
Trop jeune pour être mobilisé, Radiguet observe la guerre à distance et forge sa plume dans des journaux et revues, oscillant entre pastiches, poèmes et chroniques. Cette contribution au Canard est la seule connue, mais elle illustre son insertion précoce dans un monde littéraire où il s’impose bientôt comme une voix singulière.
Il publiera en 1923, à 20 ans, Le Diable au corps, roman scandaleux et magistral, avant de mourir prématurément l’année suivante, laissant derrière lui l’image d’un génie foudroyé.