« JEU DE MASSACRE » de Jean Galtier-Boissière

Dans cet article publié le 20 mars 1935, Jean Galtier-Boissière critique avec ironie et mordant plusieurs figures et événements de l’actualité politique et militaire française.

Fausse Noblesse de M. de la Rochefordière :
Galtier-Boissière commence par ridiculiser Alain de la Rochefordière, un prétendu noble breton qui aurait insulté le roturier Flandin. Il révèle que de la Rochefordière n’est en réalité qu’un roturier nommé Pavré, qui s’est auto-anobli en ajoutant le nom de son domaine à son patronyme, devenant ainsi un symbole comique de fausse noblesse.

Les Marchands de Canons :
L’auteur mentionne le livre de Paul Allard intitulé « La vérité sur les marchands de canons », qui, selon l’auteur, peint Schneider comme un « ange de la paix » en le comparant favorablement à d’autres marchands d’armes internationaux comme Zaharoff, Krupp, et Dupont de Nemours.

Conflits au Sein du Clergé :
Il évoque les attaques du général de Castelnau contre les dominicains de la publication catholique Sept, qui prône l’antibellicisme. Cette attaque souligne le conflit interne entre les jésuites, soutenus par L’Écho de Marie, et les dominicains, critiqués pour leur pacifisme.

Scandale Financier de l’Union Franco-Sarroise :
Galtier-Boissière rapporte avec sarcasme la suspension des réunions de l’Union franco-sarroise en raison des abus constatés lors d’une réunion où les participants avaient consommé trois fois plus de vin chaud que prévu.

Critique de la Loi de Trois Ans :
Il s’attaque à M. de Kerillis, qui glorifie la loi de trois ans votée en 1913. Galtier-Boissière souligne que cette loi n’était pas en vigueur au début de la Première Guerre mondiale et que les soldats français en 1914 n’avaient pas trois ans de service.

Réaction d’Hitler à la Loi de Deux Ans :
L’auteur termine en abordant la réaction rapide d’Hitler à la nouvelle loi française de deux ans, qui a promulgué le service militaire obligatoire en Allemagne. Il ironise sur le fait que les arguments utilisés par Hitler sont similaires à ceux de l’État-major français, et se moque de la satisfaction des militaires et des industriels de l’armement face à cette escalade militaire.