N° 991 du Canard Enchaîné – 26 Juin 1935
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Résurrection d’un vieux crabe –
Cet article du Canard Enchaîné, écrit par Jean Galtier-Boissière, critique sévèrement Alexandre Millerand, un politicien considéré démodé et opportuniste, à l’occasion de son cinquantenaire de carrière parlementaire. Débutant comme avocat des ouvriers grévistes et militant révolutionnaire dans les années 1880, Millerand se fait élire député en 1885, se distinguant par ses attaques contre les abus policiers et les lois répressives. En 1899, il surprend ses camarades socialistes en acceptant un poste ministériel offert par Waldeck-Rousseau, aux côtés du marquis de Gallifet, notoire pour la répression des communards. Cette trahison marque le début de son ascension dans des milieux de pouvoir, abandonnant ses idéaux socialistes pour une carrière prospère d’avocat et de politicien de droite.
Durant la Première Guerre mondiale, en tant que ministre de la Guerre, il montre son incompétence en ne modernisant pas l’armée. Après la guerre, il réapparaît dans la scène politique, devenant haut-commissaire d’Alsace-Lorraine où il favorise des industriels influents. En 1920, il accède à la présidence de la République, malgré ses critiques antérieures contre cette institution. Il aspire à des pouvoirs dictatoriaux, mais les élections de 1924 le désavouent, le forçant à choisir entre un coup d’État et la démission. Il opte pour la retraite.
Galtier-Boissière se moque du retour de Millerand, le qualifiant de « vieux crabe » et soulignant le ridicule de ses ambitions ratées. La réaction accueille les révolutionnaires repentis, mais pas ceux qui échouent à s’imposer comme dictateurs. Finalement, l’auteur conclut que Millerand est déjà mort politiquement, tué par le ridicule de ses actions.
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