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Les plumes du Canard

Robert Dieudonné , dit Emma Riguidi

1879 - 1940

Sa participation au Volatile : 1935 à 1940

Robert Dieudonné 

vu par Bécan

L’Œuvre, 28 juin 1932

Emma Riguidi, qui signait des « billets » dans l’œuvre, assura jusqu’en 1940, la rubrique de la Mode au Canard… (…) Un des journalistes les plus spirituels…et les plus féconds de cette époque.

Source: Le Canard de poche, 50 ans de Canard, Tome I, p109 – mars 1966 –


Cet enfant du faubourg Saint-Antoine a été une des dernières incarnations de la sensibilité parisienne. Dès sa sortie du lycée, Dieudonné avait été accueilli des maîtres les plus difficiles du journalisme boulevardier. Avec Mendès, avec Courteline, avec tous les habitués du café Jullien, du Napolitain et du Grand Café, il avait, à peine majeur, contribué à donner le ton dans la presse littéraire d’alors. Dès cette époque, il avait contracté les habitudes renouvelées des nouvellistes et des encyclopédistes du XVIIIe siècle, qui devaient faire de lui un des causeurs les plus plaisants de son temps : tous les soirs, de cinq à huit, il recevait au café. Mœurs si peu conformes à l’esprit de notre époque que ceux qui ne les ont pas connues les tiennent pour à peine croyables. Elles n’ont pas empêché Robert Dieudonné d’être au théâtre, dans le journalisme et en librairie, un producteur infatigable. Nous nous contenterons de citer ses œuvres les plus marquantes. Au théâtre, Perdreau, en librairie, Marion des Roses sont à notre avis de très authentiques chefs-d’œuvre. Dieudonné, si peu sportif, a été un très brillant écrivain de sport. Le cyclisme et la chasse lui ont fourni l’occasion d’accomplir, la plume à la main, des performances éblouissantes. Mais il a été surtout le champion de la « copie ». Dans ce domaine, il a battu tous les records. Depuis quelques années, il s’était retiré presque complètement de Paris, Il abritait aux bords de l’Oise son labeur incessant, aisé, souriant. Il a, en réalité, trop écrit, mais la postérité fera un choix dans sa surabondante production et son nom restera, avec celui de son ami Henri Duvernois, comme le nom d’un délicieux petit-maître parisien du commencement du XXe siècle.      A. B.

Le Figaro, édition du 3 octobre 1940