N° 207 du Canard Enchaîné – 16 Juin 1920
N° 207 du Canard Enchaîné – 16 Juin 1920
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“Quand même !”
de La Fouchardière s’indigne avec humour
Le 16 juin 1920, Le Canard enchaîné publie un article de Georges de la Fouchardière intitulé « Quand même ! ». Le titre, qui sonne comme une exclamation familière, traduit parfaitement le ton de l’auteur : une indignation ironique face aux absurdités de l’après-guerre. Derrière cette formule, c’est le contraste entre les sacrifices passés et les petits calculs du présent qui éclate. De la Fouchardière rappelle au lecteur que, malgré les promesses de grandeur et de justice, la France retombe dans ses travers politiques ordinaires. Un cri d’exaspération, drôle et lucide à la fois.
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L’exclamation comme arme satirique
Quand de La Fouchardière transforme l’indignation en rire
Dans son numéro du 16 juin 1920, Le Canard enchaîné publie un texte de Georges de la Fouchardière au titre bref et percutant : « Quand même ! ». Tout est contenu dans cette formule, typique du langage populaire : la surprise, l’exaspération, la protestation.
De la Fouchardière l’emploie pour pointer du doigt les contradictions de la société française au lendemain de la guerre. On a promis aux poilus que leur sacrifice changerait le pays, que plus rien ne serait comme avant. Et pourtant, « quand même », on retrouve les mêmes intrigues politiques, les mêmes intérêts égoïstes, les mêmes injustices sociales. L’auteur joue sur ce contraste : le sang versé et la rhétorique héroïque d’un côté, la mesquinerie du quotidien de l’autre.
Son humour repose sur une stratégie simple : accumuler les exemples de ces décalages, puis les ponctuer d’un ironique « quand même ! ». Chaque occurrence fonctionne comme une gifle légère mais répétée, qui fait rire tout en provoquant la colère. Le lecteur se reconnaît dans cette exclamation, familière et spontanée, qui dit plus que de longs discours.
Le texte illustre la manière dont le Canard enchaîné utilise la langue populaire pour faire de la satire politique. Plutôt que de manier les concepts abstraits, il préfère des formules du quotidien, capables de condenser toute une critique sociale. Dans le cas présent, « Quand même ! » devient le symbole d’une indignation partagée par beaucoup de Français, désabusés par le fossé entre promesses et réalités.
En juin 1920, ce cri résonne d’autant plus fort que la France, encore marquée par la guerre, affronte des tensions économiques et sociales. Les poilus démobilisés peinent à retrouver leur place, les inégalités persistent, et les rivalités politiques s’exacerbent. Dans ce contexte, de la Fouchardière rappelle que la satire peut être un exutoire : elle exprime une colère diffuse, mais en la transformant en rire.
Avec « Quand même ! », le Canard prouve une fois de plus que l’ironie n’est pas un simple divertissement. Elle est une arme pour dire l’essentiel : la guerre n’a pas changé le monde autant qu’on l’avait promis, et il est urgent de le constater… quand même.





