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N° 586 du Canard Enchaîné – 21 Septembre 1927

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Depuis deux jours la guerre est hors la loi

Le 21 septembre 1927, Le Canard enchaîné salue à sa façon les déclarations solennelles de la Société des Nations : la guerre serait désormais « hors la loi ». Une formule qui amuse le journal, toujours prompt à rappeler que la paix ne se décrète pas par motion.

Paris fête avec enthousiasme

Dans son numéro du 21 septembre 1927, Le Canard enchaîné publie un article de Georges de La Fouchardière : « Paris fête avec enthousiasme ». Sous ce titre faussement enjoué, le chroniqueur dépeint la capitale ivre de cérémonies et de célébrations creuses, où l’enthousiasme officiel masque surtout l’ennui et la lassitude des foules.

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Depuis deux jours la guerre est hors la loi

Quand les traités abolissent les obus… sur le papier

Le 21 septembre 1927, le Canard enchaîné titre avec ironie : « Depuis deux jours la guerre est hors la loi ». La référence est transparente : à Genève, la Société des Nations vient d’adopter une nouvelle résolution proclamant l’illégalité de la guerre offensive. Pour les diplomates, l’événement se veut historique ; pour le Canard, il tient du gag.

L’article met en scène le décalage entre l’ampleur des mots et la réalité des arsenaux. Abolir la guerre par décret revient à interdire les tremblements de terre ou à voter la fin de la pluie. La satire souligne l’inanité d’un texte qui, tout en affichant un idéal, n’a aucun moyen de contraindre les États.

Cette ironie s’inscrit dans la continuité de la ligne du journal : démonter les illusions pacifistes nourries par Genève et Locarno. Après avoir entendu vanter « l’esprit de Locarno » et « la paix perpétuelle », voici donc que la guerre disparaîtrait, par simple décision de séance. Le Canard rit de cette inflation de proclamations, où chaque formule solennelle ressemble à une recette miracle.

Derrière le rire, il y a une leçon politique : les peuples savent bien que leurs fils continueront de porter l’uniforme, que les budgets militaires restent en hausse, et que la prochaine crise rallumera les armes. L’humour du Canard vise à éveiller cette lucidité : tant que la guerre n’est bannie que « depuis deux jours » et par la grâce d’une résolution, elle n’est jamais vraiment hors de portée.

Paris fête avec enthousiasme

Quand la liesse devient corvée nationale

Georges de La Fouchardière excelle dans l’art de dégonfler les baudruches officielles. Dans le Canard enchaîné du 21 septembre 1927 (n°586), il signe « Paris fête avec enthousiasme », un titre volontairement ironique.

Il y décrit la capitale au rythme des commémorations, défilés et cérémonies qui jalonnent l’entre-deux-guerres. L’enthousiasme dont il est question est moins celui du peuple que celui des communiqués. Dans les rues, les badauds assistent par habitude ; dans les gazettes, on célèbre avec emphase. La Fouchardière saisit ce décalage avec son humour habituel : sous la liesse affichée perce une fatigue collective.

Le procédé est classique : l’article adopte le ton des récits officiels pour mieux en révéler l’artifice. Tout « enthousiasme » devient ici mécanique, un devoir plus qu’une émotion. Le rire naît de cette dissonance : on « fête » parce qu’il faut fêter, non parce que l’élan est sincère.

Ce texte participe d’une critique plus large : celle d’une société qui se rassure par des rituels patriotiques alors qu’elle redoute encore la guerre. En 1927, la France cherche des symboles d’unité, mais le Canard montre qu’ils sonnent creux. La chronique de La Fouchardière transforme l’enthousiasme national en mascarade joyeuse, révélant une vérité grinçante : quand on proclame trop fort sa joie, c’est qu’on ne la ressent plus vraiment.