N° 966 du Canard Enchaîné – 2 Janvier 1935
N° 966 du Canard Enchaîné – 2 Janvier 1935
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Bilan 1934, le règne du mufle – Cet article de Jean Galtier-Boissière, est une critique acerbe de plusieurs aspects de la société française à l’époque, notamment la faillite de Citroën, les injustices judiciaires et les hypocrisies politiques. En utilisant l’ironie mordante, Galtier-Boissière met en lumière les contradictions et les inégalités de son époque. Citroën et la Chute des « Rois de l’Industrie »
L’article commence par évoquer la faillite de Citroën, soulignant l’ironie du sort pour un magnat de l’industrie automobile autrefois glorifié. Les « mégapublicités » de Citroën et ses extravagances, comme l’illumination de la tour Eiffel, sont maintenant pointées du doigt par les mêmes publicistes qui bénéficiaient de sa générosité. Galtier-Boissière écrit : « Lorsque M. Citroën raquait cinquante mille balles une de quotidien… chacun vantait l’originalité de sa publicité lumineuse sur la tour Eiffel ». Injustice et Hypocrisie Judiciaires
Galtier-Boissière compare ensuite la sévérité des peines infligées pour des délits mineurs ou d’opinion à celles, beaucoup plus légères, pour des crimes graves. Il critique la condamnation disproportionnée du journaliste Pierre Couturet : « Sept cent trente jours de tôle pour cinquante lignes imprimées… alors qu’un comptable qui leva le pied avec trois millions a écopé d’une petite année ! » Il dénonce également l’indifférence de la presse à ce sujet, regrettant le manque de solidarité entre journalistes : « Neuf sur dix des journaux sont muets pour protester non pas contre une condamnation certainement disproportionnée avec le délit, mais contre une atteinte caractérisée à la liberté de pensée ». L’Affaire Stavisky et la Lâcheté des Élites
L’auteur aborde ensuite l’affaire Stavisky, révélant la lâcheté et l’hypocrisie de ceux qui ont profité des largesses de Stavisky avant de le renier une fois sa fraude exposée : « Tous ses anciens amis le renièrent à qui mieux mieux… Tous plus ou moins renseignés sur les mystères de sa dangereuse existence ». Une Leçon de Moralité d’un Ancien Forçat
Pour conclure, Galtier-Boissière loue la fidélité et l’honneur d’un ancien forçat, Poulner, qui a pris soin de la famille de Stavisky après sa mort : « Dans ce grouillis de mufles, un seul homme… a su montrer du cœur, prendre des responsabilités… Et cet homme qui donne une sévère leçon à tant d’autres est un ancien forçat ».
Cet article est un excellent exemple de la capacité du Canard Enchaîné à utiliser l’humour et l’ironie pour critiquer sévèrement la société et les élites. Galtier-Boissière ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de dénoncer les injustices et les hypocrisies. En soulignant les contradictions et les inégalités de son époque, il invite ses lecteurs à réfléchir sur la moralité et l’intégrité de ceux qui occupent des positions de pouvoir et d’influence. Ce style d’écriture reste pertinent aujourd’hui, rappelant l’importance d’une presse libre et critique pour maintenir un contrôle sur les abus de pouvoir et pour défendre les principes de justice et d’équité.
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