Dans son article Un contre trois, enfin ! publié dans le Canard Enchaîné le 1er mars 1939, Pierre Bénard utilise un ton ironique et satirique pour commenter la politique étrangère française, notamment les discours de Georges Bonnet à Gourdon. Bénard se moque de l’attitude pacifiste précédente des cercles gouvernementaux, soulignant le revirement apparent vers une attitude plus belliciste.

Il caricature Bonnet en tant que « Pèlerin de la Paix » qui, malgré les appels à la paix, semble maintenant prêt à adopter une posture plus militante face aux puissances étrangères. Bénard critique cette attitude en soulignant l’ironie de la situation où la France se trouverait confrontée à des adversaires beaucoup plus nombreux en cas de conflit.

Il tourne en dérision les discours va-t-en-guerre de certains intellectuels et politiciens français qui, selon lui, glorifient la perspective d’une guerre tout en prétendant défendre l’Empire français. Bénard utilise l’humour pour dépeindre cette contradiction entre les discours belliqueux et les valeurs de fair-play supposées.

En conclusion, l’article de Bénard expose avec sarcasme la dualité de la politique étrangère française de l’époque, critiquant à la fois les ambitions impérialistes et les contradictions des élites politiques face à la menace d’un conflit imminent.