N° 1303 du Canard Enchaîné – 12 Septembre 1945
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Dans l’article Tout ça n’a pas d’importance, publié dans Le Canard Enchaîné le 12 septembre 1945, Pierre Bénard critique les propos de Pierre Laval, ancien Premier ministre de Vichy, qui tente de minimiser la gravité de ses déclarations pro-allemandes. Laval justifie ses paroles en les qualifiant de stratagèmes nécessaires pour éviter de mécontenter les Allemands, affirmant qu’il n’en pensait pas un mot.
Bénard souligne le « culot » de Laval, tout en reconnaissant qu’il s’inscrit dans une tradition fréquente chez les hommes politiques : celle de ne pas prendre leurs propres mots au sérieux, ni de s’en sentir responsables. Il rappelle que contrairement à l’homme ordinaire, qui pourrait être poursuivi pour de tels écarts de langage, l’homme d’État bénéficie d’une impunité qui lui permet de se moquer du monde.
Il cite des exemples historiques pour illustrer cette idée : Raymond Poincaré, en 1914, déclarant que la mobilisation n’est pas la guerre, ou un ministre des Finances en 1918 promettant que « le Boche paiera ». Ces déclarations étaient faites pour apaiser ou encourager les citoyens, sans véritable conviction derrière.
Bénard fait une exception pour Paul Reynaud, qui a déclaré en 1940 que « la route du fer est coupée » et ne s’en est jamais rétracté. Reynaud, qui avait raison à long terme, montre que parfois, la vérité finit par triompher, même si cela prend du temps. Bénard conclut que le temps peut arranger bien des choses, et que les déclarations des hommes politiques doivent souvent être vues dans leur contexte relatif et momentané, soulignant ainsi leur manque d’importance réelle.
Ce texte ironique et critique reflète le scepticisme de Bénard envers les paroles des politiciens, tout en soulignant l’importance de la vérité et de la responsabilité dans la vie publique.
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